Les sujets se rapportant aux prochaines locales prévues le 29 juin prochain sont les plus en vue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne, parmi d'autres thématiques dédiées pour l'essentiel à la politique.
Walfadjri et le journal Le Quotidien reviennent sur la liste non paritaire que la cité religieuse de Touba, capitale du mouridisme, a présenté pour ces consultations électorales. "La CENA dépose les armes", s'agissant d'une éventuelle invalidation de ladite liste, fait savoir à sa Une le premier des deux quotidiens cités.
"La décision de la CENA (Commission électorale nationale autonome, NDLR) de faire invalider la liste de Bennoo Bokk Yaakaar à Touba mosquée pour cause de non respect de la parité n'aboutira finalement pas. Face au refus du khalife général des mourides de revoir sa liste et au silence coupable des autorités gouvernementales, la CENA a décidé de faire (…)", annonce le même journal.
Mais dans le même temps, ajoute-t-il, l'instance en charge de la supervision du processus électoral promet "de mener une réflexion sur le cas particulier de Touba et proposera une recommandation à ce sujet dans le Rapport qu'elle dressera après les élections municipales et départementales du 29 juin 2014".
"La CENA se défausse sur (Omar) Youm", le ministre de l'Aménagement du Territoires et des Collectivités locales, note Le Quotidien. Si l'on en croit ce journal citant la CENA, Me Youm "avait déjà assuré à Serigne Sidy Makhtar Mbacké (le khalife général de la confrérie des mourides dont Touba est la capitale) que sa liste n'avait pas à respecter la parité".
"Le khalife mouille Me Omar Youm", renchérit Enquête. "L'invalidation de la liste de Touba pour les élections locales n'est pas née ex-nihilo. Selon les propos du khalife général des mourides rapportés par un communiqué de la CENA, c'est le ministre des Collectivités locales qui, auparavant, avait assuré Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké que ladite liste n'était pas concernée par la parité", rapporte ce journal.
Toujours est-il que dans cette affaire, la CENA "mènera des discussions avec les autorités publiques et les acteurs politiques sur la parité pour trouver une solution qui respecte la cohésion sociale et que la loi électorale soit appliquée", rapporte le quotidien national Le Soleil.
S'agissant de l'organisation proprement dite de ces locales, Le Populaire évoque des "chiffres délirants", soit 2702 listes, 100 millions de bulletins à imprimer. S'y ajoute, selon Le Populaire, 15 milliards pour l'organisation de ces élections dont 4 milliards pour l’impression des documents nécessaire à sa tenue.
"Une première dans notre pays : pas moins de 2.700 listes déjà validées seront en compétition pour les élections municipales et départementales du 29 juin 2014. Une inflation citoyenne et démocratique qui ressemble à du laisser-aller que l'Etat va devoir supporter à hauteur de 15 milliards de francs CFA", écrit Enquête.
"Pour le ministre de l'Intérieur (Abdoulaye Daouda Diallo), reprend le même journal, une telle situation ne peut plus continuer. D'où la suggestion d'un cautionnement pour les partis et mouvements désireux, dans le futur, de prendre part à ces scrutins locaux".
"Un budget de 15 milliards pour prendre en charge l'organisation matérielle des prochaines élections locales, soit un rajout de 05 milliards de FCFA supplémentaires par rapport à l'enveloppe financière de 10 milliards initialement prévue dans la loi de finance 2014", constate de son côté Sud Quotidien.
Il relève "le coût +exorbitant+ des joutes électorales du 29 juin prochain avec leurs 2.707 listes de candidats sur l'étendue du territoire national et autres 100 millions de bulletins de vote, requis pour élire les futurs conseillers municipaux et départementaux du Sénégal".
"Dans tout ça, souligne Direct Info dans son billet du jour, c'est le pauvre contribuable qui paie la facture salée de l'organisation de ces élections. Un budget de 15 milliards, c'est insoutenable ! Surtout s'il s'agit d'élire des politiciens et autres qui ne respectent jamais leurs promesses. La faute à qui ? Il faut mettre de l'ordre au risque de banaliser la fonction de maire ou d'élu local tout court".