A l’issue d’un Conseil interministériel tenu hier, le gouvernement a décidé de lancer un vaste programme de 13 milliards de FCfa pour assurer la sécurité alimentaire, la santé animale et lutter contre le vol de bétail.
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, a annoncé, hier, à l’issue d’un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre, Aminata Touré, un vaste programme de sauvegarde du cheptel. D’un montant de 13 milliards de FCfa, ce programme s’articule autour de trois volets. Le premier concerne la fourniture de plus de 21.000 tonnes d’aliments de bétail aux éleveurs. Selon Mme Ndiaye, en 2012, la fourniture d’aliments de bétail avait permis aux éleveurs de générer 1,750 milliard de FCfa sécurisés auprès de la Caisse nationale de crédit agricole qui sert, aujourd’hui, de base à la résilience par rapport à la situation d’insécurité alimentaire. Désormais, il s’agit d’aller au-delà. « Nous voulons régler, de façon structurelle, la situation d’insécurité alimentaire du cheptel à travers la culture fourragère », indique Aminata Mbengue Ndiaye. C’est ainsi, annonce-t-elle, que des semences fourragères, certifiées par la Direction des semences (Dirsem), ont été développées à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) et seront remises aux agro-pasteurs. Le fourrage qui proviendrait du 1,6 million de tonnes de paddy – objectif du gouvernement d’ici à 2017 – devrait également renforcer la sécurité alimentaire du bétail, à en croire le ministre.
Le deuxième volet du programme concerne la santé animale et la surveillance épidémiologique. « Nous avons, aujourd’hui, dans le domaine de la vaccination, des taux qui ne nous permettent pas de développer tout le potentiel que nous voulons dans les domaines du lait et de la viande, c’est pourquoi nous avons intégré ce volet dans le programme », explique Aminata Mbengue Ndiaye. Enfin, dans le sillage du durcissement des peines pour le vol de bétail, le ministre de l’Elevage et des productions animales annonce une vaste campagne d’information, de communication et de sensibilisation sur ce sujet. « En proposant un durcissement des peines, le chef de l’Etat a donné de la valeur au travail qui est en train d’être fait depuis deux ans, à la grande satisfaction des éleveurs », soutient le ministre. Elle espère que les députés vont emboîter le pas au chef de l’Etat en votant une loi dans ce sens.