Le budget global pour l’organisation des prochaines élections locales va tourner autour de 15 milliards de francs CFA pour l’établissement de 2.707 listes officiellement validées et l’impression de plus de 100 millions de bulletins de vote, a révélé jeudi le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo.
‘’Ce sont des élections qui coûteront excessivement cher à l’Etat du Sénégal et au trésor public avec un budget global qui tourne autour de 15 milliards de francs CFA’’, a déclaré le ministre de l’Intérieur, en marge d’une visite dans des commissions de distributions des cartes d’électeur.
Accompagné d’une bonne partie du personnel de la Direction générale des élections (DGE), Abdoulaye Daouda Diallo s’est rendu à la mairie de Pikine Est et au centre social des Parcelles Assainies de Dakar, pour faire le point sur le taux de distribution des cartes d’électeur dans les commissions.
Faisant le point de l’organisation des élections pour les journalistes, M. Diallo n’a pas caché son étonnement pour le coût élevé de la prochaine compétition électorale.
‘’C’est quelque chose de préoccupant. On ne peut pas tenir dans ces conditions avec une production de bulletins de vote de plus de 100 millions. Ce n’est pas du tout tenable’’, a-t-il martelé.
‘’Malheureusement nous sommes à plus de 2.707 listes déjà validées officiellement. Les bulletins de vote qui seront imprimés vont dépasser les 100 millions. Rien que pour les impressions de ces bulletins, cela nous coûtera environ 4 milliards de francs CFA’’, a encore dit le ministre de l’Intérieur.
Expliquant que la cherté des élections est due à la pléthore des partis politiques ‘’qui à ce jour s’élèvent à 228 partis’’, Abdoulaye Daouda Diallo a affirmé qu’il ‘ y a lieu de normer l’organisation des élections au Sénégal’’.
‘’Il faut vraiment revoir les choses avant la tenue de prochaines échéances locales dans 5 années. Ce n’est pas possible d’organiser les élections avec ce volume de financement. Soit on essaie d’exiger un certain nombre de parrainages pour les candidats avec l’obligation d’avoir un nombre de signatures ou d’exiger une caution pour soulager l’administration qui continue de supporter ce gros coût’’, a-t-il plaidé.