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Le Quotidien N° du 3/12/2013

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Basket - Souleymane Boune Diop sur la durée du Cnb : «Le mandat de 2 ans est irrévocable»
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  Le Quotidien




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Au lendemain de la sortie des présidents de club, dénonçant la durée du mandat du Comité de normalisation du basket (Cnb) et leur non implication, le ministère des Sports, par la voix de son directeur de la Haute compétition, précise que l’Etat n’entend nullement revenir sur le choix des hommes, encore moins sur la durée de deux ans du Cnb.
Les présidents de club ont déploré ce week-end leur non implication dans la mise en place du Comité de normalisation du basket. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je dois d’abord préciser que l’Etat ne se justifie pas quand il prend des actes, surtout quand il s’agit d’actes de nomination. C’est en toute souveraineté que nous posons nos actes en prenant toutes les mesures nécessaires pour confier la mission à des gens que nous pensons capables de la mener à bien. On ne peut contacter tout le monde. Nous avons contacté des gens que nous pensons être issus de la famille du basket. Et ce sont ces critères que nous avons mis en avant.

Est-ce à dire que l’implication des clubs n’était pas nécessaire ?
Je ne dis pas que ce n’était pas nécessaire. Je veux juste dire qu’il faut qu’on respecte le parallélisme des formes. Premièrement, le ministère n’a pas comme interlocuteur les présidents de club. Nous nous adressons à une fédération. Et comme nous retirons la délégation de pouvoirs à une fédération, nous sommes dans le cadre d’une structure d’exception. Et dans ce cas de figure, ce sont des nominations et nous avons nommé des gens que nous pensons capables de mener à bien cette mission. Les présidents de club ont une mission à accomplir au sein de leur club. Ce qu’ils doivent faire, c’est de remplir cette mission. S’ils ont besoin de rencontrer le ministre des Sports, ils passent par la voie où tout le monde passe pour rencontrer le ministre. Ils sont des acteurs importants du basket, mais pour être reçus par le ministre, ils savent par où passer. A l’heure où je vous parle, nous n’avons pas reçu une correspondance venant d’eux et disant qu’ils veulent être reçus par le ministre. Et je pense que si on veut être reçu, ce n’est pas à travers la presse. Et comme ils sont structurés et se sont réunis, ils n’ont qu’à adresser une correspondance au ministre, et là on va les recevoir.

Avez-vous été surpris par leur sortie ?
Nous ne sommes pas surpris. On s’y attendait. Mais nous sommes un Etat. Chacun a le droit de dire ce qu’il veut, ce qu’il pense. Mais la meilleure solution, c’est de saisir le ministre par écrit et non par voie de presse en lui demandant de le rencontrer. On ne gouverne pas ce pays à travers la presse.

Ne pensez-vous pas qu’il aurait quand même pu avoir un ou deux présidents de club au sein du Comité, comme ils le revendiquent ?
Vous savez, notre problème au moment de monter cette structure, c’était d’avoir des gens neutres. Maintenant, sur quelle base on devait choisir des présidents neutres ?

Je vous retourne la question…
Justement, c’est parce que nous ne savions pas sur quelle base nous allions choisir un ou deux présidents de club au détriment des autres. Tous les présidents de club ne peuvent pas être dans le Comité. Il faudrait aussi comprendre que choisir, c’est très difficile. Je pense que la mission première du président de club, c’est de développer son club. Nous pensons que toutes les décisions que le Comité va prendre, il le fera en parfaite collaboration avec les présidents de club qui sont les acteurs principaux du basket. Mais encore une fois, ce n’est pas parce qu’on est dans une structure d’exception (Il ne termine pas sa phrase)… Ce n’est pas le plus important. Il ne faut pas que les gens se focalisent sur des postes. Ce qui est important aujourd’hui, c’est comment faire pour que la famille du basket se retrouve, parle d’une seule voix. Comment faire pour que les gens jouent au basket. Il ne faut pas qu’on mélange les choses. Tout le monde ne peut pas être dans des postes de décisions. Tout le monde doit se satisfaire de son poste et œuvrer pour le basket à quelque niveau qu’on se situe. L’essentiel se situe à ce niveau-là. Il faut qu’ils comprennent que nous avons essayé d’être le plus objectif possible en prenant des gens du basket qui étaient loin des problèmes. C’est cela qui a guidé notre choix. C’est au niveau de la structure qu’il faudra poser les doléances.

Il y a également la question de la durée du mandat du Comité de normalisation…
(Il coupe) C’est une décision irrévocable ! La durée de vie du Comité de normalisation est de deux ans. C’est l’Etat qui a fixé au Comité des missions et a estimé que pour mener ces missions, il leur faut deux ans. D’ailleurs, on a pris un arrêté qui fixe la durée de vie du Comité et nous irons jusqu’au bout de ces deux ans.

Ne pensez-vous pas qu’un an aurait pu suffire ?
Non ! Le mal est tellement profond qu’on ne peut pas régler ça en un an. Nous estimons qu’il nous faut deux ans pour tout remettre en place et aller vers une fédération démocratiquement élue.

Est-ce qu’à ce niveau, vous êtes en phase avec l’instance internationale ?
Nous n’avons pris aucune mesure sans au préalable discuter avec la Fiba. Je crois que les gens n’ont pas compris ce qui s’est passé. La Fiba-Afrique a suspendu le basket sénégalais de toutes les compétitions. Elle a dit que la Fédération (sénégalaise de basket) ne participera à aucune compétition si on ne structure pas. Il ne faut pas que les gens pensent que nous le faisons de gaité de cœur. Quand nous mettons en place une structure d’exception, c’est parce qu’on nous oblige à le faire. Nous voulons des fédérations démocratiquement élues.

Au regard de la position du ministère des Sports, cela ne risque-t-il pas d’être un blocus pour redresser le basket sénégalais après la mise en place du Comité de normalisation ?
C’est le problème du Comité de normalisation du basket. C’est à eux de prendre les mesures idoines pour mener à bien leur mission. Nous leur avons confié une mission. S’il y a des blocages, c’est à eux de les régler. Ce n’est pas l’affaire de l’Etat.

Avec la mise en place du Comité de normalisation, le Sénégal peut-il désormais participer aux compétitions internationales ?
Ils nous ont dit que la structure mise en place doit aller auprès d’eux pour négocier. Nous allons demander au Comité de normalisation d’entrer en contact avec la Fiba pour voir quelle suite donner à ces sanctions. Vous savez, il ne faut pas que les gens nous divertissent. Ce qui est important, ce n’est pas qui est dans le Comité ou qui n’y est pas. Ce qui nous intéresse, c’est que les Sénégalais jouent au basket.

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