Adnan Abou Walid al-Sahraoui a été tué par une frappe de Barkhane, le 17 août 2021. À la tête du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), il avait été désigné comme ennemi numéro un lors du sommet du G5 Sahel de Pau en janvier 2020.
Adnan Abou Walid al-Sahraoui est véritablement devenu une menace pour la communauté internationale après l’attaque spectaculaire de Tongo Tongo au Niger. Ce 4 octobre 2017, des assaillants en provenance du Mali voisin attaquent un village dans le nord de la région de Tillabéri. Des hommes du bataillon sécurité et renseignement (BSR) nigérien organisent alors la poursuite avant de tomber dans un guet-apens.
Les éléments des forces spéciales nigériennes et leurs formateurs, des commandos américains, se retrouvent sous le feu de l’ennemi, près de la localité d'Akabar. Le combat est d’une rare violence. L'imbrication est telle que les Mirage français envoyés sur place en secours ne peuvent pas tirer. Le bilan fait état de huit morts, dont quatre formateurs américains.
En janvier 2020, au sommet de Pau, l'EIGS devient officiellement la cible privilégiée de Barkhane. C’est même la principale annonce officielle de cette rencontre qui regroupe les chefs d'État du G5 Sahel et Emmanuel Macron.