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État de dégradation du Stade Caroline Faye de Mbour : Matar Ba déverse sa bile sur les autorités locale
Publié le mercredi 8 septembre 2021  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par A. Seck
Le PM réceptionne un stade Caroline Faye aux normes internationales
Dakar, le 5 mars 2015 - Le Premier ministre Mahammad Dionne, a procédé, jeudi, à l’inauguration officielle des travaux de mise aux normes du stade Caroline Faye de Mbour retenu pour abriter la poule B du championnat d’Afrique des nations de football des moins de 20 ans (CHAN U20).
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Le stade Caroline Faye est dans un piteux état, depuis plus d’un an. Cette situation n’a pas fini d’exaspérer les Mbourois, que le ministre des Sports, Matar Ba, venu présider la cérémonie de démarrage des phases nationales du championnat national populaire, vient jeter de l’huile sur le feu. Selon lui, à l’origine de cet état de délabrement avancé, il y a une mauvaise gestion de l’infrastructure de la part des autorités locales.



Interrogé sur l’état de dégradation avancée du stade Caroline Faye, Matar Ba n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Le ministre des Sports a, en effet, pointé du doigt la gestion de l’infrastructure sportive. ‘’J’aimerais répondre très sincèrement à cette question, et j’espère que ceux qui me suivront comprendront que dans ce pays-là, on ne peut pas interdire aux autorités et aux hommes de bonne foi de dire la vérité’’, a d’emblée martelé le ministre lors de la cérémonie de lancement des phases nationales des navétanes à Nianing, dans la commune de Malicounda.

Selon lui, ‘’Caroline Faye est un stade municipal qui est géré par la mairie. L’Etat a mis plus d’un milliard pour le réhabiliter. On y a joué n’importe quel type de compétition, même une coupe d’Afrique de petite catégorie’’, a-t-il rappelé. Mais, précise Matar Ba, ‘’une infrastructure, quel que soit l’investissement, si elle n’est pas bien gérée, s’il y a des difficultés, c’est sûr qu’on va vers une détérioration rapide’’, a-t-il assuré.

Sur cette lancée, Matar Ba se veut très clair : ‘’On n’a pas dit qu’il n’y a pas d’efforts, mais sur un gazon synthétique, si on doit organiser un concert, on doit veiller à ce que le gazon ne soit pas troué. S’il y a des matches aussi, il faut une surveillance stricte pour qu’il n’y ait pas de détérioration au niveau de l’infrastructure’’, a-t-il soutenu dans un langage très ferme.

Il ajoute : ‘’il faut aussi anticiper, parce que ces infrastructures-là ne sont jamais données gratuitement, car même quand il y a un match d’entrainement entre copains, il y a de l’argent qui est versé. Donc, cet argent doit retourner à l’infrastructure pour réparer de petits dommages, afin d’éviter que ça soit de grands chantiers demain.’’

Dans la foulée, il se réjouit des possibilités de rénover la pelouse du stade. ‘’Heureusement qu’il y a des solutions, a-t-il indiqué. Saër Seck, qui a accompagné le football local, a donné un gazon. Il faut le mettre, mais il faut de l’argent. Et pour ça, on peut aider. Mais c’est du ressort de la commune’’, a-t-il fait savoir. Avant d’inviter les autorités locales : ‘’Si le niveau central vient faire des investissements après la remise des clefs, il faut un combat de tous les jours avec l’ensemble des acteurs, pour préserver cette infrastructure, parce que si cela manque, ça crée des dommages.’’

Pour Matar Ba, ‘’les acteurs du sport doivent être jaloux de tout ce qu’on met à leur disposition, se battre tous les jours pour qu’il n’y ait pas de détérioration rapide de nos infrastructures, parce que le sport occupe une place extrêmement importante, car on ne peut pas vivre sans sport et on ne peut pas faire du sport sans infrastructure’’, a-t-il soutenu.

IDRISSA AMINATA NIANG (MBOUR)
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