Près de 80% des pays africains devraient rater l’objectif de vacciner 10% de leur population contre la COVID-19 d’ici la fin du mois de septembre, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Au total, 42 des 54 pays africains risquent de ne pas atteindre cet objectif au vu du rythme actuel des livraisons de vaccins et des vaccinations, a indiqué jeudi l’OMS, dont le Bureau régional pour l’Afrique se situe à Brazzaville, via un communiqué.
Neuf pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie, ont déjà atteint cet objectif mondial fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la santé, le plus haut organe mondial des politiques de santé.
Au rythme actuel, trois autres pays africains devraient atteindre cet objectif, tandis que deux autres pourraient l’atteindre s’ils accélèrent les vaccinations, toujours selon le document.
"A moins d’un mois de l’échéance, cet objectif imminent doit concentrer les esprits en Afrique et dans le monde. (...) Les pays africains doivent mettre au point des plans précis pour vacciner rapidement les millions de personnes qui font encore face à une grave menace de la COVID-19", a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Près de 21 millions de vaccins contre la COVID-19 sont arrivés en Afrique via le mécanisme COVAX en août, une quantité égale à celle des quatre mois précédents réunis. Avec plus de vaccins attendus en septembre, l’Afrique aurait suffisamment de doses pour atteindre l’objectif de vacciner 10% de la population de chaque pays du continent, a expliqué Mme Moeti.
Selon l’OMS, avec plus de 143 millions de doses administrées, seulement 39 millions de personnes, soit environ 3% de la population africaine, sont entièrement vaccinées, alors que 52% des personnes sont entièrement vaccinées aux Etats-Unis et 57% dans l’Union européenne.
D’après Mme Moeti, la pandémie de COVID-19 présente encore un gros risque en Afrique, qui a signalé près de 215.000 cas et plus de 5.500 décès la semaine dernière.
"Bien que la troisième vague ait culminé en Afrique en juillet, le déclin des nouveaux cas est à un rythme plus lent que lors des vagues précédentes. La pandémie fait toujours rage en Afrique et nous ne devons pas baisser la garde", a-t-elle indiqué.
"Nous suivons de près la propagation et l’évolution de tous les variants de la COVID-19, y compris le C.1.2. Le port du masque, l’éloignement physique et le lavage régulier des mains vous aideront à vous protéger de tous les variants", a conclu Mme Moeti.