L’association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) a fait face à la presse hier, pour dénoncer l’augmentation du prix des denrées de première nécessité.
L’association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) n’est pas surprise de l’inflation et de la pénurie généralisée de certaines denrées de première nécessité. « Au courant du mois de Juillet, elle avait prédit une telle situation, allant même jusqu’à alerter les autorités et les appeler à anticiper sur l’éventualité. » Du moins, c’est ce qu’a déclaré le président de l’Acis, Khadim Sylla hier, face à la presse. « Malheureusement notre appel tombait dans l’oreille d’un sourd. Pour en revenir à la situation, nous avions mis en examen les différents facteurs à l’origine de la crise socio-économique qui est de mise aujourd’hui. D’abord nous avons une économie extravertie, c’est-à-dire l’essentiel de ce que nous consommons nous vient de l’extérieur à travers les importations. Alors, il se trouve que les prix d’acquisition de produits échappent à notre contrôle et augmentent à l’étranger pour des raisons que nous ignorons pour l’essentiel. De surcroît, le prix du fret maritime a augmenté de façon exponentielle. A cela s’ajoute la cherté des taxes portuaires et autres prélèvements », a expliqué le président de l’Acis. Pour lui, rien ne dépend de la volonté du commerçant. Par ailleurs, concernant le sucre, l’Association dénonce la situation de monopole qui doit être révolue surtout sur un produit aussi essentiel. « Nous plaidons pour une libéralisation du marché du sucre, comme c’est le cas avec le ciment. Nous réclamons de nouvelles politiques économiques autres que celles existantes depuis toujours », a dit Khadim Sylla.
Pour ce qui est de la concurrence étrangère déloyale, l’Acis renseigne que depuis longtemps, des fournisseurs étrangers nous suivent jusqu’ici. « Ils étudient le marché et viennent s’installer comme des nationaux et nous imposent leur diktat en menant une politique de dumping au su et au vu des autorités. C’est une question qu’il faut prendre au sérieux parce qu’il y va de la stabilité de notre économie nationale ».
Pour autant, l’Association tient l’Etat pour responsable, car étant la seule autorité capable de remédier à la situation, en allégeant certaines taxes.