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Grande coalition de l’opposition Pastef-Pds-Pur-Taxawu Ndakaru, en vue des locales: Thierno Bocoum dénonce une ‘’coalition de pression’’ non-électorale
Publié le mercredi 25 aout 2021  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La Fondation Konrad Adenauer dresse le bilan des législatives
Dakar, le 17 août 2017 - La Fondation Konrad Adenauer a organisé une table ronde pour tirer le bilan des dernières élections législatives tenues le 30 juillet. Des acteurs politiques, de la société civile et des membres de l`administration électorale y ont pris part. Thierno Bocoum, responsable politique
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Le leader du mouvement Agir, Thierno Bocoum, ne compte pas reculer d’un iota dans sa croisade contre une possible coalition regroupant les partis de l’opposition Pastef/Les patriotes, le PDS, Taxawu Ndakaru et le Pur, en vue des élections locales du 23 janvier 2022. Hier, lors d’un point de presse, l’ancien parlementaire a fustigé cette ‘’coalition de pression’’ qui ne vise qu’à semer la zizanie dans les rangs de l’opposition et laisser le champ libre au régime de Macky Sall.

Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, ne compte pas retirer une virgule de son post Facebook. Il y fustigeait un possible rapprochement entre certaines personnalités de l’opposition dont Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim Wade et le guide religieux Serigne Moustapha Sy, dans le but de mettre sur pied une coalition de l’opposition pour les Locales du 23 janvier 2022.

Selon l’ancien député du parti Rewmi, cette initiative, qui est une ‘’alliance calculée et politicienne’’ du Pastef, du PDS, du Parti de l'unité et du rassemblement (Pur) et de la coalition Taxawu Ndakaru, risque de briser l’élan d’unité qui prévaut dans les rangs de l’opposition pour enfin mettre fin aux difficultés des Sénégalais. ‘’Nous avons toujours soutenu la création d’une large coalition de l’opposition qui regroupe toutes les forces vives de l’opposition, à savoir des membres de la société civile, du milieu associatif. Cette tâche a été confiée à Abdoul Mbaye (ACT) et Khalifa Sall (Taxawu Ndakaru) qui épousaient ce même dessein que nous. Dans la même foulée, nous avons aussi pensé à la création d’un comité d’arbitrage pour régler les litiges entre les différentes composantes de l’opposition et choisir le meilleur profil pour chaque commune. Mais, malheureusement, un jour, on nous a dit qu’une large coalition va se faire dans les prochaines heures et en aucune manière, nous n’avons pas été associés à ces tractations. Les discussions et les concertations sont achevées et il ne reste qu’à la présenter aux Sénégalais’’, a clamé avec force Thierno Bocoum, lors de son point de presse qui s’est tenu hier à Dakar.

Poursuivant son propos, l’ancien membre fondateur du parti Rewmi dénonce la mise sur pied d’une ‘’coalition sélective et non-inclusive’’ qui, à terme, risque de fragiliser l’opposition dans la perspective des Locales de 2022. D’après lui, cette démarche cavalière de ces personnalités de l’opposition risque de nuire à l’esprit d’unité de toutes les composantes de l’opposition. ‘’Nous sommes en face d’un regroupement de quatre personnes qui veulent mettre en place une coalition de pression. Ils oublient que notre priorité est d’avoir une large coalition et on s’est tous battus pour ça. Ils veulent s’entendre sur le dos du reste de l’opposition qu’ils entendent incarner. De ce fait, toute voix dissonante contre cette alliance est rapidement discréditée et son auteur qualifié d’agent du pouvoir. Sur ce, ils pourront choisir les personnalités susceptibles d’intégrer cette alliance qui viole les règles d’inclusivité qui sied à toute coalition politique qui se veut efficace et conquérante’’, déclare-t-il.

Cette alliance vise à régler la succession de Macky Sall en 2024

Très en verve, le responsable politique soutient que cette alliance va au-delà des élections locales et vise à préparer le remplacement du président Macky Sall en 2024. ‘’L’enjeu de cette union ne vise pas le départ de Macky Sall, mais son remplacement en 2024. Leurs discussions ne visent qu’à régler ces questions, à savoir comment remplacer Macky Sall et qui va le remplacer ? Ce qui est loin des aspirations du peuple qui souffre de l’incompétence du régime de Macky Sall. En outre, je ne vois pas la pertinence de regrouper une union de quelques partis en lieu et place d’une plus large coalition de tous les membres de l’opposition’’, a déclaré Thierno Bocoum.

Toutefois, l’ancien parlementaire ne ferme pas la porte à un éventuel retour de l’esprit d’unité au sein de toute la mouvance de l’opposition. Et le juriste de formation d’en appeler à la prise de responsabilités de ces leaders politiques ‘’frondeurs’’.

‘’J’ai espoir que ces individus reviennent à de meilleurs sentiments. Nous appelons Khalifa Sall, qui est un patriarche, et Ousmane Sonko, le leader de l’opposition à agir avec hauteur et responsabilité, mais aussi d’éviter toute démarche sectaire. Ils ont rendez-vous devant l’histoire pour enfin faire l’unité totale de l’opposition sans discrimination. Nous leur demandons de se ressaisir pour travailler aux intérêts supérieurs de l’opposition, non à exclure des partis politiques’’, soutient-il avec force.

Revenant sur l’actualité concernant les inondations qui ont touché de nombreux quartiers dans la banlieue, Thierno Bocoum dénonce le plan décennal de lutte contre les inondations qui a englouti 511 milliards F CFA, sans pour autant mettre fin aux inondations.

Sur cette question, il interpelle l’Assemblée nationale pour qu’elle se saisisse de cette problématique qui empoisonne la vie de millions de Sénégalais. ‘’Nous constatons une manie à vouloir toujours renouveler les plans Orsec. L’année dernière, nous avons réclamé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire ; les députés du pouvoir ont choisi d’installer une mission d’information pour finalement tresser des lauriers au gouvernement de Macky Sall. Nous demandons à l’Assemblée nationale de se saisir de cette question et d’appeler à une session extraordinaire pour faire la lumière sur cette affaire. En outre, nous demandons à l’Ofnac de s’autosaisir de cette question de la lutte contre les inondations’’, conclut-il.
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