Dakar, Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Doudou Ndir, a insisté vendredi sur l’exigence de neutralité liée à la conduite des missions de service public, notamment quand il s’agit du processus électoral.
"La gestion des affaires publiques, requiert des comportements républicains. C’est un problème de conscience professionnelle. Quand on est investi d’une mission de service public, il faut véritablement, l’exécuter de façon neutre, sans distinction, sans appartenance politique", a-t-il déclaré.
M. Ndir répondait à une interpellation d’un groupe de jeunes de Pikine, qui s’estiment "lésés’’ dans le cadre de la révision exceptionnelle des listes électorales, relativement à la délivrance de certains documents d’état civil.
Le président de la CENA, accompagné de plusieurs de ses collaborateurs, s’est déplacé sur le terrain pour s’enquérir des conditions de travail de plusieurs Commissions électorales départementales autonomes (CEDA) de Dakar, de Pikine et Keur-Massar.
"Si des citoyens n’arrivent pas à s’inscrire sur les listes électorales, ils peuvent s’en ouvrir aux autorités habilitées. L’administration ne doit pas faire de discrimination par rapport à tel ou tel, selon le parti ou la formation politique à laquelle il appartient", a-t-il dit.
"Ce sont les enseigements qu’on doit donner à l’autorité administrative qui est là pour la gestion de l’intérêt public’’, a ajouté le président de la Commission électorale nationale autonome.
Il a assuré qu’au niveau national, la CENA se trouve dans l’attente des rapports de ses différentes commissions administratives des 46 départements à travers le pays, pour faire une évaluation globale et apporter les corrections nécessaires.
M. Ndir a assuré n’avoir "pas constaté de difficultés majeures" au niveau des commissions visitées dans les départements de Dakar, Pikine et Keur-Massar.
"Les problèmes que nous avons notés, ne sont pas véritablement des problèmes qui peuvent nous alarmer. Nous avons noté la présence des partis politiques, les représentants des maires. C’est là que le contrôle peut se faire pour garantir le processus. Les commissions que nous avons visitées ne nous ont pas exposé de véritables problèmes", a-t-il indiqué.