Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Showbizz
Article
Showbizz

« Tadjabone » : Explications sur la chanson de geste de la « Tamkharit » – Par Me Koureyssi Bâ
Publié le jeudi 19 aout 2021  |  Senego
Comment


« TADJABONE » : explications sur la chanson de geste de la « TAMKHARITE » immortalisée par l’inoubliable crooner ISMAÏLA LÔ …
LES VRAIES PAROLES
La chanson est reprise depuis des décennies mais semble être tronquée année après année. Voici une réponse qui revient sur l’essence même de cette chanson mythique.
Procédons par chronologie :
1. Nous sommes dans un ménage polygamme.
2. En ce jour de l’an, toutes les 2 épouses doivent faire à manger. Si elles sont plus de 2, ce sera la 1ère et les autres.
3. Le mari ne donne la dépense qu’à la 1ère.
4. La ñaarel doit, elle, « se débrouiller » pour aussi faire à manger. C’est le fameux « reeru tamxarit » qu’elle collecte de maison en maison auprès des « aawo ».
Vient l’heure du dîner :
5. La « ñaarel » attend que la « aawo » présente son plat au mari pour débarquer avec son bol, chantant en lançant de « gentilles » piques à la co-épouse :
– bii taaj a bon (que ce dîner est mal servi!)
– bii taaj a bon
– (uteek) sama taaj bi (contrairement au mien)
– am, du ñambaar (toi on t’a donné à préparer)
– man ñaari malaam lama (alors que moi je suis à double tranchant)
– bii ci kaw (par ci « en se touchant la poitrine »)
– bii ci suuf (et par là « se touchant le bas ventre »).
Après, les « attaques » se font plus vives, souhaitant le pire à la co-épouse et le meilleur au mari :
– waw yaay ji, ndax woor ngaam? (D’ailleurs, as-tu jeûné, vieille dame?)
– muni « deedeet » (Non, répondit-elle)
– waw yaay ji, ndax julli ngaam ? (D’ailleurs, as-tu prié, vieille dame?)
– muni « deedeet » (Non, répondit-elle)
– ca safara sa ! (En enfer !)
(Ici, le meilleur pour le mari)
– waw baay ji, ndax woor ngaam? (Et toi, père, as-tu jeûné ?)
– muni « waa waaw » (Oui, repondit-il)
– waw baay ji, ndax julli ngaam ? (As-tu prié ?)
– muni « waa waaw » (Oui, répondit-il)
– ca ajana ja ! (À toi le paradis !)
(Là, le mari remet un présent à la ñaarel).
Et c’est là où la « aawo » réplique en sous-estimant le cadeau :
– bile sarax du duun le (quelle maigre pitance !)
– bile sarax du duun le
*Yallah naniou teiweii ayy att you beurii
BONNE FÊTE À TOUTES ET À TOUS. Prudence, Résilience et Patience
Commentaires