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Retour sur la scène politique : Mimi défend Macky sans Cese
Publié le lundi 9 aout 2021  |  Le Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DG
Ouverture de la première session extraordinaire du Conseil économique, social et environnemental
Dakar, le 30 juillet 2019 - Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a ouvert, ce mardi à Dakar, sa première session extraordinaire. L`institution a démarré ses auditions des ministres du gouvernement. Photo: Aminata Touré, présidente du CESE
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Aminata Touré continue de défendre la gestion de la crise sanitaire par le président de la République depuis leurs récentes retrouvailles. Mieux, elle invite ses camarades de parti et de Bby à envahir les médias pour sensibiliser les populations et expliquer les actions de l’Etat. Mimi Touré estime d’ailleurs que la question des élections locales est «secondaire» par rapport à celle du Covid-19.

Par Hamath KANE – Oui, Mimi Touré est de retour ! Même si elle considère qu’en dépit de son limogeage du Cese, elle n’a «jamais quitté l’Apr». Elle a vu Macky Sall et a échangé avec lui, comme l’avait écrit Le Quotidien. «Après tout, c’est le président de mon parti, l’Apr. Nous avons eu une large discussion parce que nous avons une relation qui ne date pas d’aujourd’hui. J’ai donné mes idées, et on n’a pas seulement besoin de donner ses avis que quand on est en poste. Vous savez, la vie évolue», a dit le prédécesseur de Idrissa Seck hier, au Grand jury de la Rfm. C’est donc une Aminata Touré qui, plus qu’après avoir rejoint les rangs, est au premier rang des défenseurs de Macky Sall. Loin de l’imparfait qu’elle avait utilisé il y a quelques mois quand elle disait : «J’avais de l’espoir comme tout Séné­galais.» Même sur la question du 3ème mandat, elle a été moins prolixe que lors de son intervention à la conférence virtuelle du National democratic institute (Ndi) du 15 au 17 décembre 2020 sur la limitation des mandats. Elle avait déclaré : «Le Président Macky Sall réélu le 24 février 2019 a affirmé à de nombreuses reprises qu’il effectuerait son second et dernier mandat, notamment le 31 décembre 2018. Donc, au Sénégal, la question est derrière nous comme je l’ai déjà dit à diverses occasions.» Hier, elle n’a pas voulu trop s’épancher sur le sujet. «Cette question a été vidée depuis. Ce qui est à mon avis actuel, c’est ce dont on a parlé : le Covid-19», a-t-elle répondu.
De même, Mimi Touré a été moins tranchante sur la suppression du poste de Premier ministre. «C’est lui (le Président) qui a fait son analyse et qui a pris cette décision-là. Mais ce qui est important pour moi -je parle comme citoyenne qui a exercé des responsabilités- c’est de voir comment, dans le cadre de la majorité, nous pouvons davantage mettre en exergue les actions qui ont été prises, notamment dans cette situation très préoccupante qui est celle de la pandémie et comment en sortir», dit-elle. Mais voici ce qu’elle disait lors de l’émission Quartier général de la Tfm, en mai dernier, sur cette suppression : «C’est un poste important, surtout que dans notre pays les problèmes sont compliqués et nombreux. C’est très important de décentraliser l’Exécutif. C’est ma position.»

«Cette question des élections est secondaire»
Mais envisage-t-elle un retour aux affaires ? «La question se règlera quand elle se règlera. Vous savez, la vie, il faut la prendre comme elle arrive. Seul Dieu sait. Je n’ai pas d’obsession particulière. Ce qui est important dans la vie, c’est de faire les choses avec engagement et détermination et le reste est entre les mains de Dieu qui, en dernière instance, tranche», a dit celle qui se dit «fière» d’avoir été récemment sélectionnée parmi les 24 experts à travers le monde pour donner des avis aux Etats membres des Nations unies sur les questions de gouvernance et d’administration publique pour la période 2021-2025. Pour l’ancienne Envoyée spéciale auprès du chef de l’Etat, parler de politique dans un tel contexte «paraît très bizarre, parce que ce qui est important, c’est de rester en vie».
Tout de même si cela ne peut manquer, elle estime que cela devrait se faire dans le cadre de la sensibilisation autour du Covid-19 et sa 3ème vague qui fait des vagues depuis 3 mois. «Les politiques, moi ou d’autres de l’Apr et de Bby, doivent venir aussi devant les radios et les télés expliquer pourquoi il faut faire de la prévention, les actions que l’Etat a prises, aider les populations à disposer de masques, de gels hydro-alcooliques et à aller se vacciner. Et d’ailleurs, cela doit être aussi la tâche de l’opposition», souligne Mme Touré. Et dans ce sens, la candidate potentielle à la mairie de Kaolack, qui s’inscrit dans la «discipline» de parti, est d’avis que la tenue des élections territoriales dépend de l’évolution de la pandémie. Elle dit : «Théoriquement, les élections se tiennent en janvier. Nous sommes en pleine crise du Covid-19. Moi, quand je vais à Kaolack, je sensibilise les populations. Cette question des élections est secondaire. Encore une fois, il faut arriver vivant même aux élections. En pleine pandémie, vous irez à des élections ? Commet vous allez le faire ? Il faut investir les gens trois mois avant. C’est ce que dit le code électoral sur le dépôt des listes, c’est-à-dire le 23 octobre. Donc, prions pour que nous soyons complètement sortis de cette vague d’ici là.»

«Ça ne sert à rien de dire que si la situation empire, ça va affaiblir le
gouvernement»
Sans répondre précisément à Ousmane Sonko ou d’autres responsables de l’opposition qui ont pointé la responsabilité du Président Sall dans la situation actuelle, Mimi Touré a lancé tout de même quelques piques. «Qu’on ne fasse pas l’apologie du malheur ! Ça ne sert à rien de dire que si la situation empire, cela va affaiblir peut-être le gouvernement, on y trouvera notre compte. Ça n’a pas de sens à mon avis. Et les Sénégalais ne sont absolument pas préoccupés par d’autres questions que celle-là, c’est-à-dire préserver leur santé et celle de leurs familles. L’Etat ne peut pas investir autant d’argent dans la crise sanitaire et ensuite devenir négligent. C’est plutôt une surprise. Tout le monde a été pris de court. Dans d’autres pays les activités avaient repris», explique l’ancien Premier ministre. Qui invite, par conséquent, à «recréer ce sursaut national de la première vague».
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