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En pleins ébats dans la rue : Deux couples surpris par la police
Publié le vendredi 9 juillet 2021  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Palais de justice de Dakar
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Il faisait nuit noire quand les policiers ont surpris deux couples en pleins ébats dans la rue. Arrêtés, ils ont été jugés pour attentat à la pudeur et condamnés à 2 mois avec sursis.

Pour outrage à la pudeur pu­blique, Cheikh Tidiane Mbodji, Khady Ngom, Khady Seck et Abbo Kouaky ont fait hier face au juge du Tribunal d’instance de Dakar. Ils ont été condamnés à 2 mois avec sursis. Leurs actes impudiques ont été découverts par les éléments du commissariat de Rebeuss, lors d’une patrouille aux alentours de la rue Ngalandou Diouf. Les limiers sont tombés sur deux couples en pleins ébats dans la rue. Leur attention a été attirée par le bruit des cartons qui leur servaient de lit. En faisant le tour pour en savoir un peu plus, ils ont surpris une prostituée de 58 ans avec un jeune de 27 ans en train de faire l’amour. Ils ont été arrêtés avant d’être transportés au commissariat. Déférés au Parquet, ils ont été placés sous mandat de dépôt.
Devant la barre, Abbo Kouaky a reconnu sans ambages l’outrage public à la pudeur. «Ce jour-là, vers les coups de 3 heures du matin, il avait le bas ventre qui battait la chamade», assume-t-il. Il a sollicité les services de la prostituée Khady Ngom. «Elle m’a réclamé 5 000 F, mais on est tombé d’accord sur 4 000 F. On était dans un terrain vague clôturé en caoutchouc», a déclaré le prévenu. A en croire Khady Seck, qui a nié les faits, elle ne voulait pas coucher avec son client quand ce dernier a exhibé ses parties intimes. «Nous les prostituées, on voit toutes sortes de choses, mais on ne peut pas en parler. Je lui ai demandé de porter une capote. Au moment où nous voulions le faire en plein air, la police nous a arrêtés», a tenté de se dédouaner cette dame divorcée et mère de deux enfants. Selon ses révélations, elle résidait en Europe avant de revenir au bercail pour s’activer dans la prostitution. Quant au prévenu Tidiane Mbodji, c’est la femme de nuit qui l’a provoqué au moment où il cherchait un mouton vers les coups de 2 heures du matin. «La vieille dame, Khady Seck, m’a appelé pour entretenir des relations sexuelles avec elle. C’est elle qui m’a provoqué. Je demande pardon, car je ne vais plus jamais le répéter. Je ne peux pas amener une vieille dans ma chambre. Raison pour laquelle je l’ai amenée dans cette place», a dit le jeune homme de 27 ans. Des allégations battues en brèche par sa co-prévenue. «Cheikh Mbodji buvait de l’alcool lorsque la police est venue. Et il a essayé de fuir par la suite. Je viens tout le temps dans cet endroit. Mes yeux sont flous, mais je ne le reconnais pas. Je ne l’ai jamais appelé ni entretenu un rapport sexuel avec ce gamin. Et je ne le pardonnerai pas pour m’avoir discrédité», a-t-elle renchéri. Toutefois, le juge l’a rassurée en lui faisant comprendre que ce n’est pas l’acte «qui est réprimandé, mais le lieu qui dérange». «On peut voir des animaux faire des rapports sexuels dans la rue, mais pas des humains», sermonne le juge. Quid de Cheikh Mbodji ? Le juge lui fait remarquer que «ce n’est pas à 2 heures du matin qu’il faut chercher un mouton». Il lui dit : «Ce n’est pas joli de voir un jeune entretenir des rapports sexuels avec une vieille qui peut être sa mère. C’est répugnant», regrette le magistrat.
D’après le Parquet, «même un enfant pouvait vous voir entretenir des relations sexuelles dans la rue. Vous devrez avoir honte de votre acte», a-t-il ajouté avant de requérir l’application de la loi. Finalement, ils ont été condamnés à 2 mois assortis de sursis.
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