Le Ghana vient de franchir un pas important dans le cadre de son programme d’industrialisation. Le pays de Kwamé N’krumah a inauguré, le mardi 29 juin 2021, la première usine de montage de véhicules de marque Toyota de l’Afrique de l’Ouest.
C’est le président de la République, Nana Akufo-Addo, lui-même, qui a annoncé l’événement auquel il a pris part à la ville portuaire de Tema, située à une trentaine de kilomètres de la capitale, Accra.
Ce projet, qui vient de voir le jour, est le résultat d’un accord conclu avec le constructeur japonais à la 7ème Conférence internationale pour le développement de l’Afrique (TICAD 7) tenue à Yokohama en août 2019. Nourrissant l’ambition d’intensifier leurs activités en Afrique, les dirigeants de Toyota avaient ciblé un certain nombre de pays sur le continent dont le Ghana et la Côte d’Ivoire pour le marché ouest-africain. Mais, le Ghana s’est montré le plus prompt dans la réalisation du projet, qui a vu le jour deux ans après la signature de l’accord, devançant ainsi son voisin francophone de l’Ouest.
Selon la fiche technique de la nouvelle unité industrielle installée, qui aura mobilisé 7 millions de dollars, soit près de 4 milliards de F Cfa pour sa construction, ce sont environ 1300 véhicules de la gamme pick-up Hilux que Toyota prévoit d’assembler à partir du Ghana par an. Cette gamme s’accompagnera de deux autres de la marque Suzuki dont Toyota est devenue l’actionnaire majoritaire présentement.
L’usine inaugurée devrait générer une cinquantaine d’emplois directs dans les premières années de son exploitation. Elle constitue une réelle opportunité d'affaires pour le Ghana, qui ouvre grandement la porte au constructeur japonais sur le marché automobile régional.
Le président Akufo-Addo s’est réjoui de cette implantation de la firme mondiale dans son pays, évoquant une étape décisive dans la volonté de l’Etat ghanéen de développer une véritable industrie automobile tant pour le marché local que pour la sous-région dans le cadre de la Zone de libre échange continental (ZLECAF) en construction.
Toyota, faut-il le souligner, emboîte le pas à Volkswagen, la marque allemande, qui a été la première à inaugurer sur le sol ghanéen, en août 2000, son unité d’assemblage d’une capacité de production annoncée de 5000 véhicules par an.
Le Ghana devient ainsi, en Afrique de l’ouest, la destination privilégiée des constructeurs automobiles dont bien d’autres envisagent de s’installer, à l’image des firmes sud-coréennes Hyundai et Kia, qui ont déjà signé des accords en avril dernier.