Une journaliste et un photographe de JA en reportage sur l’île ont dû s’acquitter d’une taxe imaginaire de 200 000 francs CFA pour pouvoir repartir.
Au Sénégal, difficile de trouver un lieu plus prisé des touristes que celui-là. De janvier à décembre, année après année, chaloupe après chaloupe, ils affluent par dizaines de milliers sur l’île mythique, située à quelques encablures du port de Dakar. Autrefois disputée entre explorateurs portugais, hollandais, britanniques puis français – qui s’en arrogèrent successivement la tutelle –, Gorée est un « must see ». Impossible de convaincre quiconque, une fois de retour en Europe, en Amérique ou en Asie, qu’on s’est rendu au Sénégal si l’on n’a pas arpenté les ruelles ensablées de ce confetti niché aux portes de l’Atlantique et si l’on n’a pas immortalisé – hier en argentique, aujourd’hui en numérique – ses maisons colorées et sa visite de la célèbre Maison des esclaves.
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1978, Gorée avait été, avec Saint-Louis, l’une des deux premières communes du Sénégal à l’ère coloniale, avant même Dakar et Rufisque. Pour toutes ces raisons, l’île est sans doute le lieu le plus photographié qui soit au pays de la Teranga.... suite de l'article sur Jeune Afrique