Un projet visant la valorisation des résultats de la recherche dans quatre pays ouest africains a été lancé vendredi à Dakar en présence du directeur général de la recherche et de l’innovation.
Le projet VaRRIWA (Valorising Research Results and Innovation in West Africa en anglais ) cible les structures de recherche de 4 pays.
Il s’agit de l’Agence Béninoise de Valorisation des résultats de la Recherche et de l’Innovation Technologique (AbeVRIT), de l’Agence Nationale de Valorisation des Résultats de la Recherche et des Innovations du Burkina Faso (ANVAR), de l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée du Sénégal (ANRSA) et de la Direction de la Recherche Scientifique et Technique du Togo (DRST).
Le professeur Amadou Gallo Diop, directeur général de la recherche et de l’innovation, a déploré le cloisonnement comme ’’source de dispersion’’ freinant le développement de la recherche et la promotion de ses résultats dans les pays ouest-africain.
’’Les institutions chargées de valoriser les résultats de la recherche et de l’innovation restent encore confrontées à plusieurs facteurs qui limitent le développement de la recherche et ses résultats’’, a-t-il dit en présidant le le lancement du projet VaRRIWA.
D’après le DG de la recherche et de l’innovation, les chercheurs ne savent même pas quel est l’outil qui est à moins de 5 km d’eux et qu’ils cherchent depuis des années avant de se sentir obligés d’aller en Europe ou en Amérique, du fait que personne ne sait qui est l’autre ou ce que fait l’autre dans le même pays.
’’L’absence de stratégie, de partage des outils nés de la recherche et de l’innovation ne favorisent pas l’exploitation des résultats de la recherche malgré la présence de structures étatiques bien organisées sur le plan administratif’’, a dit Amadou Gallo Diop.
Il a fait comprendre que ce projet doit être un puissant moyen d’aider à régler tous ces soucis dans le milieu de la recherche et de l’innovation en Afrique et développer des solutions afin de renforcer les liens avec le monde académique.
Pour sa part, Tebbaa Ouidad, directrice régionale de l’Agence Universitaire de la Francophonie (partie prenante) a souligné que VaRRIWA est un projet qui vise à ’’relever les défis’’ du transfert des travaux de recherche.
’’Ce transfert de technologie, cette fraction entre le monde socio-économique et le monde de la recherche doit absolument être comblée’’, a-t-elle dit.
Selon elle, ce projet aspire à réduire l’écart entre le monde des chercheurs et le monde économique. Elle a précisé que l’objectif est de faire en sorte que la recherche puisse contribuer à être directement utile au développement des pays concernés par le projet.
’’Nous allons d’abord créer des liens entre publics-privés, le monde de la recherche et le monde économique, mais aussi, renforcer les compétences des personnes qui sont en interface et qui travaillent à ce transfert de technologie’’, a-t-elle confié.
’’Par exemple, on n’a pas assez de brevets en Afrique et pourtant nous avons d’excellents chercheurs et cela est un sujet majeur que l’Afrique doit prendre en main. La qualité de la recherche c’est une chose, mais le transfert technologique en est une autre’’, a relevé Tebbaa Ouidad, précisant qu’il y a un savoir-faire et un transfert de compétence à faire dans ce sens.
D’une durée de quatre ans, VaRIRWA, doté d’un budget de plus de trois milliards de francs CFA, est porté par l’Agence universitaire de la Francophonie, en partenariat avec Sorbonne Université.