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Situation Monétaire du Sénégal fin Mars 2021 - La masse monétaire hausse de 359,4 milliards
Publié le mercredi 2 juin 2021  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DR
La masse monétaire du Sénégal
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La masse monétaire au Sénégal a augmenté de 359,4 milliards, à fin mars 2021. C’est ce qu’a révélé la note de conjoncture du 1er trimestre de l’année de la Direction de la prévision des études économiques (Dpee), consultée hier, par EnQuête.



Il ressort de la note de conjoncture du 1er trimestre de l’année de la Direction de la prévision des études économiques (Dpee), consultée hier, par EnQuête que l’évolution de la situation monétaire, appréciée sur la base des estimations à fin mars 2021, fait ressortir une augmentation de 359,4 milliards de la masse monétaire. Le rapport souligne qu’en contrepartie, une augmentation de 230,5 milliards des actifs extérieurs nets et un renforcement de 126,6 milliards de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période. ‘’La masse monétaire a augmenté de 359,4 milliards, entre fin décembre et fin mars 2021, pour atteindre 6753,7 milliards. Cette situation est perceptible à travers les dépôts transférables qui ont augmenté de 133,6 milliards, se chiffrant à 3125,7 milliards. Pour sa part, la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) a également augmenté de 117,3 milliards sur la période pour se situer à 1643,7 milliards. S’agissant des autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils sont ressortis à 1984,2 milliards, soit en hausse de 108,4 milliards, entre fin décembre et fin mars 2021. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 1178,4 milliards, à fin mars 2021’’, rapporte le document.

Les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont situés à 2110,8 milliards, pendant la période sous revue, augmentant de 230,5 milliards par rapport à fin décembre 2020. Une situation imputable, selon la Dpee, aux banques primaires qui ont enregistré une hausse de 118,4 milliards de leurs actifs extérieurs nets estimés à 829,3 milliards. ‘’Concernant la Banque centrale, sa position extérieure nette s’est consolidée de 112,1 milliards pour s’établir à 1281,5 milliards. Sur un an, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont consolidés de 299,5 milliards (soit 16,5%), à fin mars 2021. Leur rythme de croissance a ainsi accéléré, en glissement annuel, après s’être situé à -4,6% à la fin du trimestre précédent. Rapportés aux importations de biens, les actifs extérieurs nets ont couvert 6,6 mois à fin mars 2021 contre 5,6 mois à la fin décembre 2020’’, lit-on dans le document.

6 226,1 milliards d’encours des créances intérieures des institutions de dépôts

La Direction en charge de la prévision des études économiques révèle aussi, dans sa note trimestrielle, que l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est établi à 6 226,1 milliards, augmentant de 126,6 milliards par rapport à fin décembre 2020. Une situation justifiée par les créances sur l’économie qui ont augmenté de 94,2 milliards pour se situer à 4761,8 milliards. Concernant les crédits nets à l’Administration centrale, notre source informe qu’une hausse de 32,2 milliards est notée, les situant à 1 464,2 milliards à fin mars 2021. Sur un an, le rythme d’évolution des crédits bancaires accordés au secteur privé a accéléré au premier trimestre 2021, à 7,3%, après avoir atteint 1,5% à fin décembre 2020, alors que l’encours global des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 977,2 milliards ou 18,6%, à fin mars 2021.

Il est également souligné dans le rapport qu’au cours du premier trimestre 2021, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) a organisé, pour le compte du Trésor public sénégalais, trois émissions d’obligations du trésor à maturités différentes, à 3 ans, 5 ans et 7 ans. Pour un montant global des soumissions retenues de 244,5 milliards, les adjudications ont révélé un prix moyen pondéré de 9950 francs pour un prix marginal de 9800 francs. Ainsi, comparativement à la même période de l’année précédente, les soumissions retenues sont ressorties en hausse de 96 milliards et le prix moyen de l’obligation (9950 francs) a baissé de 0,4%, au premier trimestre 2021. Ces résultats attestent, selon la Dpee, de l’assouplissement des conditions de financement du trésor public auprès des banques, des établissements financiers, des sociétés de gestion et d’intermédiation et d’autres organismes financiers régionaux disposant d’un compte courant ordinaire dans les livres de la Bceao.

Pour ce qui est des transferts rapides d’argent reçus par les établissements de crédit du Sénégal, ils sont ressortis à 374,4 milliards sur les trois premiers mois de 2021, en hausse de 0,7% par rapport au dernier trimestre de 2020. Leur rythme de progression, en glissement annuel, a accéléré. ‘’En effet, il s’est situé à 25,5%, au premier trimestre 2021, après 13,2% au trimestre précédent. Cependant, cette situation contraste avec l’évolution attendue de l’activité dans les principales origines des transferts, notamment la zone euro où une croissance de -0,6% serait prévue au premier trimestre 2021’’, note la Dpee. S’agissant des émissions de transferts rapides effectuées par les établissements de crédit du Sénégal vers l’extérieur, elles se sont situées à 44,0 milliards sur le premier trimestre de 2021, baissant de 15,1% par rapport au trimestre précédent.

Sur une base annuelle, les transferts émis se sont légèrement contractés de 0,2% au premier trimestre 2021, après une hausse de 1,7% un trimestre plus tôt. Au total, le cumul des transferts nets d’argent reçus par les établissements de crédit du Sénégal a atteint 330,4 milliards à la fin du premier trimestre 2021, augmentant de 76,2 milliards ou 30,0% sur un an.

Amélioration de la qualité du portefeuille des SFD

Au premier trimestre de cette année, la Dpee renseigne que la situation des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), comparée à celle du trimestre précédent, est marquée par les renforcements respectifs des encours des dépôts et des crédits. ‘’La qualité du portefeuille s’est, quant à elle, améliorée sur la période sous revue. Le sociétariat des systèmes financiers décentralisés s’est situé à 3 413 260 à fin mars 2021 contre 3 369 275 un trimestre plus tôt, soit une progression de 1,3%. Ainsi, indexé à la population, le taux de pénétration des SFD s’est établi à 21,1%, soit 0,4 point de moins par rapport à fin mars 2020. L’encours des crédits accordés par les systèmes financiers décentralisés à la clientèle est estimé à 477,3 milliards à fin mars 2021 contre 476,0 milliards à la fin du trimestre précédent, soit une hausse de 0,3%’’, relève le texte.

Comparativement à fin mars 2020, le document rapporte que l’encours des crédits octroyés par les systèmes financiers décentralisés a progressé de 48,2 milliards ou 11,2%. S’agissant des dépôts effectués au niveau des SFD par la clientèle, ils ont augmenté de 12,6 milliards ou 3,3%, passant de 382,8 milliards à 395,4 milliards entre fin décembre 2020 et fin mars 2021. Sur une base annuelle, ils se sont renforcés de 32,3 milliards, soit 8,9%. Comparativement à fin décembre 2020, la qualité du portefeuille des SFD s'est améliorée à fin mars 2021. En effet, le taux de créances en souffrance a baissé de 2,3 points de pourcentage sur la période sous revue pour se situer à 9,5%. Il reste au-dessus de la norme maximale de 3% (portefeuille à risque à 90 jours) édictée par le dispositif prudentiel. Sur un an, le taux de créances en souffrance a augmenté de 3,2 points de pourcentage.

MARIAMA DIEME
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