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«Le Senegal et Mandela : le grand secret », signé Mamoudou Ibra Kane / La grandeur de la diplomatie sénégalaise mise en lumière
Publié le samedi 22 mai 2021  |  sudonline.sn
Mamoudou
© Autre presse par DR
Mamoudou Ibra Kane, le patron du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (Cdeps)
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Le Directeur Général du Groupe E-Média, Mamoudou Ibra Kane a dédicacé hier, vendredi 21 mai au musée des civilisations noires, son ouvrage intitulé « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret » (en version anglaise : The Great Secret) publié aux éditions feu de brousse. Dans ce livre préfacé par le poète et écrivain, El Hadj Abdoul Hamidou Sall, l’auteur revient sur l’apport de la diplomatie du Sénégal à la libération de Mandela.

Ses vingt-sept années passées au pénitencier Robben Island, son coup de grâce au régime de l’apartheid en Afrique du Sud, son élection démocratique à la tête du pays. Ce parcours « hors norme » de Nelson Mandela décédé le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans, ça en fait des choses à raconter, des anecdotes à partager voire des cachoteries à ressortir des placards pour expliquer l’apport de la diplomatie sénégalaise dans la libération de cette grande figure africaine et à la prise en main par le peuple sud africain de son destin. Et c’est qu’a fait le Directeur général du Groupe E-Media, Mamoudou Ibra Kane dans son ouvrage intitulé « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret » qu’il a dédicacé hier, vendredi 21 mai au musée des civilisations noires.

Dans le livre sorti aux éditions feu de brousse et préfacé par l’écrivain El Hadj Abdoul Hamidou Sall, le journaliste revient sur les relations entre le Sénégal et Mandela et de qui a fait la force de la diplomatie sénégalaise dans son long chemin vers la liberté magnifiée par le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. « Le Sénégal est un pays de grande diplomatie. Une diplomatie de souveraineté, d’amitié, une diplomatie qui revendique son indépendance et son originalité pour porter tous les combats que beaucoup de pays n’osent pas porter de nos jours. C’est ce Sénégal, petit pays, portes ouvertes sur l’océan en Afrique de l’Ouest qui a accepté pour une fois que les noirs et les blancs d’Afrique se rencontrent sur ses terres pour pouvoir dialoguer parce qu’à l’époque, il était interdit à un blanc de rencontrer un noir », a déclaré Me Aissata Tall Sall venue représenter le Chef de l’Etat, Macky Sall.

Et de poursuivre, « c’est ici à Dakar qu’ils ont commencé à parler, qu’ils ont noué le dialogue, qu’ils ont pu se comprendre, se parler et accepter que si Mandela n’était pas libre, l’Afrique du Sud ne pouvait pas être un pays dans le concert des nations ». Sur ce point, le préfacier de l’ouvrage, l’écrivain El Hadj Abdoul Hamidou Sall renchérit : « Le geste posé par le Sénégal en faveur de Nelson Mandela est là un témoignage éloquent de la vitalité de notre démocratie et une marque d’identité de la grandeur de notre cher Sénégal ».

Pour sa part, le Matar Diouf, représentant de l’ancien Président Abdou Diouf a indiqué que ce dernier est d’avis que son prédécesseur a joué un grand rôle en « aidant Nelson Mandela à lutter efficacement contre l’abominable crime contre l’humanité ». C’est pourquoi, il devait s’inscrire sur cette lancée. « En tant que Président de la République et continuateur des actions et œuvres du Président Senghor, j’ai tenu à mettre mes pas dans les siennes et inscrire cette pratique dans la discrétion et le secret dans mon action diplomatique », a dit Abdou Diouf par la voix de son représentant. Fort de tout cela, Matar Diouf a magnifié le caractère poignant du livre « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret ».

En effet, ce n’est pas que les gouvernants du pays qui se sont remarqués dans le combat de Mandela. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Doudou Wade. « L’opposition sénégalaise, en son temps, a su aussi se mettre en ordre de bataille pour mener le combat contre l’apartheid et pour la libération de Mandela », a dit le représentant de l’ancien Président de la République, Abdoulaye Wade. Qui plus est, le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a magnifié les écrits du journaliste. « Je voudrais vous dire que vous n’êtes pas le journaliste du présent, du quotidien que vous savez faire suffisamment preuve de recul, de maturité, d’indépendance pour restituer ce que le Sénégal a apporté à l’Afrique du Sud », a laissé entendre Me Aissata Tall Sall qui soutient que le livre sera « utile » pour les chercheurs, les politiques, les diplomates.

El Hadj Abdoul Hamidou Sall ajoutera que « vu la personnalité du Président Abdou Diouf qui ne lâche jamais échapper des secrets de cet ordre, notre cher Mamoudou Ibra Kane a assurément su faire preuve de ténacité, d’intelligence, de patience en un mot de professionnalisme ». La cérémonie de dédicace du livre « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret » a rassemblé un parterre de personnalités composées d’hommes politiques, de religieux, de diplomates, de journalistes, d’acteurs culturels, sportifs, entre autres. L’ambiance musicale était également au rendez-vous avec les frères Guissé et l’artiste Baaba Maal.

MAMOUDOU IBRA KANE, AUTEUR

Il faut justement écrire sur le héros de la lutte contre l’apartheid parce que tout a été dit sur lui. Pas si sûr. En tout cas, sa fameuse visite, sa troisième visite à Dakar en 1993 était très peu reconnue de l'opinion sénégalaise, africaine, j’allais dire mondiale sans aucune prétention. Un séjour classé top secret de celui qui allait devenir inéluctablement Présidant de la République et père de la nation arc-en-ciel sud africaine.

Le Président Diouf n'a jamais été sa posture d'homme d'Etat et d’homme de secret. Je trouve simplement que s'il a accepté de livrer ce secret, c'est parce qu’il y’avait des circonstances particulières. Imaginez le grand Nelson Mandela avec son épouse Winnie Mandela allaient être expulsés de son domicile avec bagages et baluchons pour se retrouver dans la rue et que personne ne fasse rien. Saurait été une grande gêne, une grande honte pour ce qu’il a représenté pour nous autres africains, nous autres africains, citoyens du monde. Se poser également la question pourquoi Nelson Mandela a parcouru des milliers de kilomètres pour venir solliciter le Président Abdou Diouf.

La diplomatie est incarnée par des hommes et des femmes mais aussi c’est à l’image de la grandeur du pays et le Sénégal un petit pays de par sa superficie peut se targuer d’être un grand pays parce qu’ayant une grande diplomatie. Imaginez que Mandela qui a son problème s’en ouvre à son bourreau. C’était en 1993. Il s’adresse donc au Président du Sénégal. Contexte pour contexte donc, j’ai dit, dans le livre que je ne suis pas sûr. Imaginons que Abdou Diouf soit à la place de Senghor. Que Senghor soit à la place de Abdou Diouf. En 1962, Senghor et Olivier Tambeau qui représentant l’ANC à Dakar. C’était aussi une question de contexte. La lutte contre l’apartheid.

L’ANC au début, une armée ouverte. L’apartheid, c’était une politique ségrégationniste qui était insupportable et inacceptable. Il sollicite des armes au Président qui oppose son niet mais il faut mentionner que Senghor avait fait un geste. C’est de leur payer un billet d’avion entre Dakar et Londres et de leur donner un passeport diplomatique.
Abdou Diouf en 1962 aurait réagi exactement comme Senghor. Senghor en 1993, Mandela vient le solliciter pour une gêne d’argent de cette nature, il lui aurait le même choix. C’est ça la continuité de la diplomatique et de Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, la diplomatie sénégalaise a été marquée par une continuité, un fil conducteur même s’il y a parfois quelques nuances.

Saisissant cette opportunité, l’ensemble de la classe politique, je crois qu’il y a au moins un dénominateur commun et au su qui à mon avis peut faire l’objet d’un consensus fort entre vous pouvoir comme opposition, société civile, hommes de l’art, citoyens anonymes, c’est la diplomatique sénégalais, j’allais dire la grandeur du Sénégal. Les chefs religieux aussi ont joué un rôle dans la diplomatie sénégalaise.

PAR MARIAME DJIGO
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