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Situation politique: “On va vers l’inconnu, vers le chaos, si on n’engage pas le processus qui a conduit aux Assises nationales“ (Pr Abdoulaye Bathily)
Publié le lundi 17 mai 2021  |  aDakar.com
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© Autre presse par DR
Professeur Abdoulaye Bathily représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au mali (MINUSMA).
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Samedi, à l'occasion d'un panel consacré au centenaire d'Amadou Mahtar Mbow, ancien directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le professeur Abdoulaye Bathily, ancien acteur important des Assises nationales, organisées entre juin 2008 et mai 2009, est revenu sur l'opportunité d'appliquer les conclusions issues de ces larges concertations qui n'avaient laissées aucun secteur de la vie nationale.

Abdoulaye Bathily, ancien sécrétaire général de la Ligue démocratique (LD) et Représentant spécial pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional pour l’Afrique centrale entre 2014 et 2016, ne semble pas comprendre qu'un travaille aussi important que transversal n'ait pas été mis en œuvre par les autorités politiques qui ont été les acteurs de son élaboration.

"Il y avait un esprit “Assises nationales“ qui était né, et qui a insufflé pratiquement toutes les dynamiques politiques et sociales jusque dans les coins les plus reculés, au-delà des partis politiques. J’ai fait près de 60 ans de vie politique dans ce pays, mais je n’ai jamais vu un processus comme ça. Aucun parti, aucune organisation, n’en a produit de semblable. On parle d’émergence, de ceci, de cela, de beaucoup de programmes", a déclaré le professeur Abdoulaye Bathily.

"Je ne pouvais pas penser qu'un régime politique né du processus des assises puisse arriver à une telle négation", déplore l'ancien ministre d'État.

Le panel a été une opportunité pour l'ancien leader de la Gauche sénégalaise de mettre en relation les événements violents survenus au Sénégal au début du mois de mars dernier et la nécessité des réformes en profondeur. Pour Abdoulaye Bathily, le Sénégal risque de connaître le chaos avec la concentration du pouvoir entre les mains de l'Exécutif.

"On a même dit que les Assises, ce n’est ni la Bible ni le Coran. Mais avec les événements de mars dernier, on peut dire qu’on est revenu à la case départ, ou même avant la case départ. (...) On va vers l’inconnu, vers le chaos, si on n’engage pas le processus qui a conduit aux Assises nationales. Aujourd’hui, toutes les décisions sont prises par l’Exécutif. Par exemple, nous allons à des élections qui vont encore être des élections de contentieux alors que toutes ces questions ont été déjà réglées par les Assises", a déclaré le professeur Abdoulaye Bathily.

L'ancien secrétaire général de la Ligue démocratique, qui a participé à la victoire du président Macky Sall en 2012, a peu à peu pris ses distances avec le pouvoir et la coalition de la majorité présidentielle.
Abdoulaye Bathily avait, lors de l'affaire de la Caisse d'avance de la Mairie de Dakar qui avait envoyé Khalifa Sall et certains de ses collaborateurs en prison, dénoncé un "procès politique" et une instrumentalisation de la justice.

Makhtar C.
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