A Mbeubeuss, aux portes de la capitale sénégalaise, des milliers de «récupérateurs» vivent et travaillent au milieu d’un immense dépotoir que les autorités projettent de résorber. Malgré leurs conditions d’existence, ils ne veulent pas perdre leur seul moyen de subsistance.
C’est une décharge à ciel ouvert, qui étend ses tentacules putrides aux portes de Dakar. Un lieu délaissé par les autorités, mais doté de sa propre géographie : rivières de ferrailles usagées, criques d’ordures sédimentées, vallons de déchets moisis culminant jusqu’à 18 mètres, dangereuses mares de verre brisé. Le long d’une route de fortune, des petits villages de tôle ou de carton. Dans cet enfer minéral travaillent et vivent 2 000 personnes qui, du soir au matin, s’échinent à récupérer le fer, le bois et le carton crachés par la capitale. Bienvenue à Mbeubeuss, paysage de cauchemar planté dans un décor de science-fiction.... suite de l'article sur Autre presse