L’Acte III de la décentralisation continue d’être une préoccupation majeure. Avant-hier, lors de l’adoption du budget 2014 du ministère de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales estimé 5O milliards 733 millions 806 mille 840 francs, soit une baisse de 2.971.217.600 francs Cfa par rapport à l’année 2013. Le ministre en charge du département en question, Me Oumar Youm, et les députés ont largement débattu sur l’Acte III de la décentralisation. «Les enjeux de la réforme, au-delà du cadre des Collectivités locales, portent sur l’intérêt national de refondation de notre République. Il s’agit de donner aux Collectivités locales une meilleure autonomie dans la gestion. D’abord, une autonomie politique parce que la réforme est une réforme organisationnelle et institutionnelle, mais aussi une autonomie financière parce qu’elle doit s’accompagner de transfert financier au profit des Collectivités locales par l’amélioration des enveloppes financières, du fonds de dotation et du fonds d’équipement des Collectivités locales», éclaire Me Oumar Youm qui, par ailleurs, indique que cette réforme tend à améliorer l’environnement des Collectivités locales pour qu’elles, dit-il, puissent bénéficier de financements innovants. «Au moment où je vous parle, la commission Financement thématique de la réforme poursuit ses réflexions. Avant la mise en place des Collectivités locales qui seront issues des élections de 2014, les rapports de ces commissions seront disponibles, de même que les projets de décret», rassure le ministre. Sort financier des Collectivités locales. Selon le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, ils sont en train de réfléchir sur beaucoup de mécanismes pour compléter le transfert financier, parce que, justifie-t-il, l’Etat ne peut pas tout donner aux Collectivités locales. «L’innovation de l’Acte III de la décentralisation, c’est qu’au-delà des transferts de compétences, l’Etat réfléchit sur des mécanismes de financement pouvant permettre aux Collectivités locales de disposer de sources financement supplémentaires, de bénéficier d’un environnement de financement à travers des outils qui sont mis en place (Fongip, Fonsis)», informe Me Oumar Youm.