Directeur des établissements publics de santé (hôpitaux), Ousmane Dia reconnaît que les autorités sont conscientes des difficultés dans lesquelles se trouvent les structures de santé. Mais, à son avis, il y a un fort engagement de ces dernières par la mise à niveau des structures hospitalières.
« D’abord, il y a la revalorisation de leur budget de fonctionnement et d’exploitation. Ensuite, il y a un retour du budget consolidé d’investissement », a-t-il expliqué dans un entretien accordé à L’Obs. Poursuivant, il a renseigné que depuis 2005, la dette hospitalière tournait autour de 27 milliards de francs CFA et, elle a été épurée.
Mais malheureusement, signale-t-il pour le regretter : « elle s’est reconstituée à cause de la Covid-19. Les hôpitaux ont perdu près de 14 milliards de francs CFA de recettes directes, en un an. Il faut savoir qu’en moins de dix ans, l’Etat a investi près de 140 milliards dans les établissements publics de santé en subvention de fonction, et près de 70 milliards de francs CFA en subventions d’investissements ».
Pour rappel, les répercussions de la pandémie Covid-19 sur la croissance du Sénégal ont été révélées par le Ministère de l’Economie, du Plan, et de la Coopération à travers le Programme de résilience économique et sociale. La Covid-19 a un impact significatif sur l’activité économique du fait des mesures de fermeture des frontières, de couvre-feu et de distanciation physique. La croissance du PIB est projetée à 1,1% pour l’année 2020 alors qu’elle était attendue à 6.8%. Ces prévisions reposent sur la maîtrise de l’évolution de la pandémie, la mise en œuvre des mesures de soutien à l’économie et une reprise graduelle de l’activité.