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Expliquez-nous ... Cheikh Sarr sur ses nouvelles fonctions : «Tout le développement du basket rwandais est entre mes mains»
Publié le mercredi 28 avril 2021  |  Le Quotidien
Cheikh
© Autre presse par DR
Cheikh Sarr, coach de l`équipe du Sénégal de basketball
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Ancien coach des Lions du basket, Cheikh Sarr va faire bénéficier son expertise à l’étranger, précisément au Rwanda où on vient de lui confier le développement de la «balle orange». Un gros défi à relever chez le pays hôte du prochain Afrobasket masculin.

Qu’est-ce qui vous a mo­tivé à accepter le poste de sélectionneur du Rwan­da ?
Je dois dire qu’il y a eu le conseil de mon agent. J’avais la possibilité d’aller dans plusieurs Equipes nationales dans la sous-région, en Afrique, mais c’est le projet et une vision à long terme qui m’ont beaucoup attiré. C’est pour cela que je suis venu au Rwanda. Je suis d’abord parti avec eux en Tunisie, mais là c’était dans le cadre de la supervision. Je suis donc revenu exprès pour revoir tout cela et discuter des possibilités. Finalement, cela m’a plu et j’ai signé.

Quel rôle allez-vous occuper concrètement pour le développement du basket rwandais ?
Je suis en charge de mettre en place un plan stratégique de quatre ans pour le développement du basket rwandais. Dedans, il y a le développement du joueur, la formation, mettre en place un processus de certification, d’intégration de tous les acteurs pour le développement du basket rwandais. C’est cela mon travail. En plus, je suis en charge des équipes nationales. Je suis le sélectionneur et il y aura des entraîneurs qui vont travailler avec moi, des assistants. On met en place des staffs dans les équipes nationales pour conduire ce programme sous ma responsabilité. Mais aussi tous les secteurs nécessaires pour développer le basket comme la vidéo analyste. On est en train de mettre en place tout cela. En plus, je vais coacher effectivement les équipes nationales Garçons et Filles, aider et insuffler du sang neuf dans le développement des jeunes. En quelque sorte, c’est tout le développement du basket rwandais qui est entre mes mains. Et je me réjouis de cette confiance que la Fédé­ration rwandaise a envers moi.

Alors, c’est quoi le potentiel du basket au Rwanda ?
Le basket rwandais est basé sur le spectacle, un basket qui attire le public. Même s’il y a beaucoup de secteurs qui nécessitent des renforcements. Il y a un bon potentiel dans ce pays et en dehors, aussi bien chez les Garçons que chez les Filles. Le projet de développement est entamé depuis longtemps. Cela nécessite quand même beaucoup de réaménagements, c’est pourquoi ils m’ont appelé. Il y avait un Bosniaque qui était là et qui a fait du bon travail. Maintenant, quand un pays africain fait appel à un Africain, c’est une très bonne chose. Cela aussi m’a beaucoup plu et m’a motivé à accepter ce projet. Le potentiel, il faut le lifter, le rebooster, pour que le développement de l’élite soit quelque chose de pérenne. C’est à ce niveau que je dois mettre l’accent pour qu’on ait un potentiel plus important, pendant longtemps et que les gens puissent compter sur un potentiel de qualité dans les joutes à venir.

Avec tout ce travail à faire, allez-vous résider au Rwanda ou faire des va-et-vient entre Dakar et Kigali ?
C’est très flexible ! J’ai la possibilité de faire des allers et retours. Il y a des périodes de travail qui nécessitent quand même une résidence pour un certain temps pour la préparation de l’Afrobasket, des qualifications…

Quel est l’objectif qui vous a été assigné par les autorités rwandaises ?
L’objectif se base sur la satisfaction des standards professionnels communs. Il y a des standards qui sont mis dans le contrat et qui sont en rapport avec la qualité du travail, des prestations, du déroulement de tout le processus de développement de ce basket, aussi bien au niveau des équipes nationales qu’au niveau de la formation, des projets de développement en général. C’est vrai qu’on ne me demande pas de gagner la Coupe d’Afrique, même d’aller en demi-finale, mais si on met un projet en place, c’est pour que le processus aboutisse, qu’on fasse le maximum pour que ces standards communs au comportement d’un professionnel, soient atteints. C’est sur cette base que je suis évalué. Il faut savoir qu’un bon entraîneur, c’est celui qui a l’expérience et la connaissance. Et là, il est compétent. Quand vous allez à la Nba, on a autant d’entraîneurs, mais il n’y a qu’un seul entraîneur qui va gagner. Ça ne veut pas dire que les autres ne sont pas bons. Donc, c’est un métier. On évalue les gens en fonction de leur compétence et de la qualité de leur prestation. C’est tout !

Ancien coach des Lions et Lionnes, quelle lecture faites-vous des chances du Sénégal au prochain Tournoi qualificatif (Tqo) pour les Jo de Tokyo 2021 ?
Les chances du Sénégal pour le TQO sont réelles. Je pense qu’il faut travailler en équipe. Ils ont un bon entraîneur, des joueurs professionnels. Cette équipe est composée de joueurs qui ont chacun du caractère et une histoire. Il faut donc composer avec ça. Ils doivent mouiller le maillot et tout faire pour être dans ce gotha olympique. On a déjà fait quelque chose à la Coupe du monde, qu’ils savent qu’ils seront attendus. Mais le potentiel est là et les chances sont réelles.
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