Les antennes de plusieurs télévisions sénégalaises ont été suspendues en raison de la diffusion d’images des manifestations qui ont secoué le pays en mars. Le CNRA, organe de régulation de l’audiovisuel considéré par ses détracteurs comme proche du pouvoir, voit son autorité remise en question par un nombre grandissant de syndicats et professionnels des médias.
Alors que des émeutes d’une violence inédite secouaient le pays, entraînant la mort de douze victimes, la télévision publique diffusait… Des chansons et des pièces de théâtre. Quant aux chaînes privées se faisant l’écho des manifestations, elles voyaient leur signal coupé. Cette situation ne s’est pas produite il y a quarante ans dans une république soviétique, mais il y a un mois, au Sénégal, pays d’ordinaire considéré comme un îlot de démocratie dans un Sahel troublé.... suite de l'article sur Jeune Afrique