Dans le cadre du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO), le ministère de la Justice a organisé un atelier de convergence et d'écriture du Plan d'action national du Sénégal dont l’objectif est de promouvoir la transparence de l'action publique.
Par son adhésion au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) qui remonte à juillet 2018, l’Etat du Sénégal ‘’veut placer la gestion participative et la transparence au cœur de son mode de gouvernance publique’’, a indiqué Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d'État auprès du garde des Sceaux, Ministre de la Justice, chargé de la Promotion de la bonne gouvernance et des droits humains, à l’ouverture de l’atelier. Et d’expliquer que le PGO est une initiative multilatérale lancée en 2011 par plusieurs Etats pour encourager les gouvernements membres de ce mécanisme à être plus ouverts, plus responsables et plus réactifs vis-à-vis des citoyens.
‘’Ce qu'il faut comprendre et ce qui est important, c'est que le Sénégal a adhéré au PGO en 2018. En y adhérant, il a pris l'engagement d'élaborer son plan d'action national dont l'objectif est double : le premier objectif, c'est de promouvoir la transparence de l'action publique. Le deuxième est de faire en sorte qu'il y ait une collaboration, une concertation franche avec les organisations de la société civile’’.
A cet effet, un comité national paritaire a été mis en place. Il est composé de représentants de l'Administration publique, mais aussi des organisations de la société civile. À en croire le secrétaire d’Etat, ce comité national paritaire a mené un ‘’travail excellent’’ qui a consisté à organiser des consultations citoyennes dans les différentes régions du Sénégal, pour déterminer les défis que le Sénégal compte intégrer dans son plan d'action national.
C'est à l'issue de ces consultations que le comité national paritaire et l'ensemble des partenaires techniques et financiers ont décidé de tenir cet atelier qui est une étape décisive dans le processus d'élaboration du plan d'action national, a renseigné le secrétaire d’Etat. Puis, il a précisé : ‘’Il faut aussi comprendre que ce plan d'action va permettre, d'abord, que les défis qui ont été identifiés dans les régions soient harmonisés, mis en commun. Après cela, ces défis vont être traduits en engagement et en plan d'action opérationnel qui vont être mis en œuvre par le gouvernement du Sénégal avec l'accompagnement et le suivi du comité national de pilotage.
LGBTI
Après ce processus, il y aura la validation du plan d'action national qui sera présenté au mois de décembre prochain à Séoul, en Corée du Sud. Dans la foulée, le secrétaire d’Etat a rappelé que pour que le Sénégal adhère au PGO, il a fallu respecter quatre critères définis : ‘’Notamment la transparence budgétaire. Là, le Sénégal a eu la note maximale qui est de 4/4 ; le critère de déclaration de patrimoine. Le Sénégal a satisfait à cette exigence avec une note de 3/4. Le critère de l'engagement citoyen, c'est-à-dire le niveau de participation de la société civile dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques, avec un score de 3/4. Enfin, il y a l'accès à l'information. Le Sénégal a satisfait à cette exigence avec un score de 2/4. C'est vrai que le score est faible, parce que tout simplement la loi sur l'accès à l'information n'a pas été adoptée, mais elle est en cours.’’
Par ailleurs, sur la question des LGBT, il a assuré que le chef de l’Etat a tranché de manière claire et précise. ‘’Le président de la République a assuré que tant qu'il sera président, il ne va jamais accepter de cautionner cela. Au Sénégal, nous avons notre culture, des réalités et des valeurs culturelles, sociales et religieuses’’, a-t-il souligné.