Mise en garde de Khalifa Sall : «Le fichier de 2019 est corrompu» – Le leader de Taxawu Senegaal veut les Locales en 2021

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Politique

Publié le lundi 12 avril 2021 | Le Quotidien

© aDakar.com par PM
Khalifa Sall réunit ses militants et sympathisants à Dakar
Dakar, le 10 avril 2021 - L`ancien maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall a réuni, ce samedi 10 avril 2021 à Dakar, les militants et sympathisants de son mouvement “Taxawu Sénégal“.

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Pour Khalifa Sall, les élections locales peuvent bien se tenir en décembre 2021. Mais le leader de Taxawu Senegaal doute de la fiabilité du fichier électoral sur lequel Macky Sall a été réélu en 2019.

Par Babacar Guèye DIOP – Khalifa Sall a convié samedi ses partisans du mouvement Taxawu Senegaal à un rassemblement. Après avoir passé plus de deux ans en prison, entre 2017 et 2019, l’ancien maire de Dakar avait besoin de se rassurer politiquement. Dans une salle bondée et hermétique, les gestes barrières contre le Covid-19 ont été abandonnés chez les dizaines de souteneurs et partisans, le temps que Khalifa Sall fixe le cap pour les Locales. «Le fichier électoral de 2019 est mauvais. Toute personne qui connaissait un fichier électoral, un corps électoral et fait une étude comparative du fichier de 2009, 2012, 2014, 2016, 2017 et 2019, sait que le fichier actuel est corrompu», a lancé M. Sall sous le regard de Soham El Wardini, Barthélemy Dias, Babacar Mbengue, Palla Samb, Madiop Diop et autres.
«On n’est jamais mort en politique», a dit l’auteur français Clélie Mathias. Mais Khalifa Sall le sait mieux que quiconque : les prochaines échéances électorales pourraient déterminer son avenir dans l’échiquier politique après une descente aux enfers due à son incarcération. Pour lui, les élections doivent se tenir cette année. «Demander l’audit du fichier n’implique pas qu’on ne puisse pas tenir les élections en 2021. Ce n’est pas une conséquence automatique parce que l’audit d’un fichier est un processus, un tout. C’est un problème de timing, de délais et de durée. Il est bien possible de tenir les élections en décembre 2021. Cela dépend de la volonté du pouvoir en place», explique-t-il sous les vivats de la foule.

«Les populations n’ont eu besoin de personne pour se soulever»
Depuis que Macky Sall a enrôlé Idrissa Seck dans le camp présidentiel et déclaré que la plupart des candidats à la dernière élection négocient avec lui, une crise de confiance latente existe entre acteurs de l’opposition. Khalifa Sall se lave à grande eau de toute combine avec la majorité présidentielle. «Nous devons être unis parce qu’on ne peut pas demander à l’opposition de se regrouper alors que nous ne le sommes pas. On n’a pas peur de le dire : nous sommes transparents ! Alors, que les gens s’unissent et travaillent la main dans la main», a prêché le leader de Taxawu Senegaal. De même, l’ancien responsable à la Vie politique du Parti socialiste appelle les acteurs politiques à «œuvrer pour le bien du pays dans la confiance et le respect des uns et des autres».
Khalifa Sall qualifie de «révolte» les évènements du mois dernier. A ceux qui croient que Ousmane Sonko a été l’élément déclencheur de ces manifestations, Khalifa Sall rétorque que «les populations n’ont eu besoin de personne pour se soulever». L’ex-édile de la capitale appelle donc à la restauration de la crédibilité de l’Etat. «Il y a aujourd’hui un déni de l’Etat», a conclu l’ancien maire de Dakar.

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