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Ramadan et approvisionnement du marché : Les services du ministère du Commerce rassure les ménages
Publié le lundi 12 avril 2021  |  Enquête Plus
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Diallo
Directeur du commerce intérieur (DCI)
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Sur l’ensemble des denrées de première nécessité, le Sénégal a une couverture minimale d’un mois de consommation sur des produits les plus utilisés durant le ramadan notamment, le lait, l’huile, le sucre et les dattes. L’assurance a été donnée hier, par le Directeur du commerce intérieur (DCI), Oumar Diallo, lors d’un petit-déjeuner de presse avec les services de leur ministère.



Sur l’ensemble des denrées de première nécessité, 5 voire 6 produits sont principalement nécessaires par rapport au ramadan. ‘’Le plus important c’est le sucre et le stock qu’on a relevé sur le marché au niveau de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) est de 65 000 tonnes. Elle est, pour le moment, la seule qui fabrique du sucre, car les importations sont gelées. Or, pendant le ramadan, la consommation tourne autour de 15 000 voire maximum 20 000 t. Donc, par rapport à ces 65 000 t, nous avons une couverture normale de trois mois de consommation. L’inquiétude aurait pu concerner la présence de l’huile sur le marché, compte-tenu de la tension sur le marché international. Mais, là aussi, les stocks qu’on a trouvés sur le marché sont de l’ordre de 25 000 t, or les besoins de consommations mensuelles sont estimés à 15 000 t. Nous avons là aussi, un mois et demi de réserve de consommation qui peut nous permettre de traverser tranquillement le ramadan’’, annonce le Directeur du commerce intérieur (DCI).

Oumar Diallo s’exprimait, hier, lors d’un petit-déjeuner de presse avec les services du ministère du Commerce. Il a relevé que, sur le lait, ils ont un stock de 8 000 t pour des besoins de consommation de 5000 t. Pour le riz, c’est le produit sur lequel ils ont beaucoup de satisfaction. ‘’Pendant cette période, nous avons besoin de 90 000 t et nous avons actuellement, un stock de 260 000 t. Ce qui fait que nous avons plus de 3 mois de possibilité de consommation. Nous avons même poussé pour analyser la situation du blé ; nous tournons autour d’une consommation mensuelle de 50 000 t et ce qu’on a relevé fait état de 75 000 t de blé sur le marché. Sur l’ensemble des denrées de première nécessité, nous avons une couverture minimale d’un mois de consommation sur ces produits. Pour la datte, nous avons à ce jour 6100 t en provenance de l’Egypte, de la Tunisie et de l’Algérie’’, informe le DCI.

Par rapport aux surplus de production d’oignon et la pomme de terre notés sur le marché, M. Diallo a aussi indiqué qu’ils l’ont effectivement constaté. ‘’C’est la période de pic de production et si tous les producteurs veulent mettre en même temps leur stock sur le marché, il y a une situation de suroffre. Comme la demande ne permet pas d’absorber tout cela, il est clair qu’il y a mévente et une baisse du prix de vente sur le marché. Il y a un dispositif qui a été mis en place pour qu’aujourd’hui, en amont, au niveau des zones de production, on crée un système pour que les gens ne mettent pas en même temps systématiquement l’oignon sur le marché. Et ce dispositif est mis en place, a déjà commencé à fonctionner. Ceci pour que le marché ne soit pas inondé de ces produits maraichers’’, dit-il.

Concernant le stockage, effectivement, le DCI admet que c’est un ‘’réel problème’’. Mais, il rappelle que la ministre du Commerce a récemment fait une tournée dans les Niayes, pour évaluer les besoins de stockage. ‘’Ce besoin-là existe, pour la conservation de l’oignon, de la pomme de terre et tous les produits locaux. Un vaste programme d’identification de besoins en chambre froide à installer a été initié pour qu’on puisse disposer dans les zones les plus reculées où il y a plus de production, de chambres froides pour la conservation et surtout la transformation de produits’’, relève Oumar Diallo.

Des points ‘’Jege’’ pour promouvoir les Pme rurales

A ce propos, la ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (Pme) a souligné que son département est en train d’installer des points ‘’Jege’’, qui peuvent d’après elle, être déjà une ‘’très bonne réponse’’. ‘’Parce que s’il y a une faible implication des Pme rurales dans la création de richesse, plus particulièrement, dans la transformation, c’est dû au fait que la zone rurale ne dispose pas souvent de l’information. On n’a pas facilement accès au crédit. On ne bénéficie pas forcément de l’appui technique de l’Etat. Donc, avec les points ‘Jege’, tout ce dont les Pme ont besoin pour aller de l’avant sera à leur disposition’’, défend Assome Aminata Diatta.

La ministre explique que, plus précisément, ces points sont installés, dans le cadre de l’amélioration de l’écosystème du commerce électronique, mais aussi, d’offrir une gamme variée de services aux populations et aux micro et petites entreprises. ‘’Les points ‘Jege’ constituent à la fois un lieu d’information, un lieu de conseil et de soutien et un point relais. Les objectifs assignés à ces points ‘Jege’ sont, entre autres, de créer des opportunités d’emplois pour les jeunes diplômés du supérieur ; de véritables entrepreneurs dans le domaine des services ; redynamiser la vie économique des villages et des quartiers et renforcer les liens sociaux entre les quartiers et les villages’’, renchérit-elle.

Aujourd’hui, d’après la ministre 5 points ‘’Jege’’ sont installés à Dakar et 3 points ruraux implantés dans la région de Ziguinchor. ‘’Ces derniers ont permis de booster la production rizicole, grâce à une offre de services de conseils agricoles et de commercialisation des services de mécanisation agricole. Une meilleure maitrise de ce projet permettrait une implantation de 50 points Jege dans différentes localités durant la phase pilote. Concernant la dynamique de création d’emplois, si on développe les Pme rurales, on aura plus d’emplois. Ce que nous souhaitons, c’est développer ces Pme rurales pour inciter les jeunes diplômés du Supérieur qui sont à Dakar, à retourner dans leur localité, afin d’y créer de la richesse. Cela peut être une excellente chose pour chacun d’entre nous’’, poursuit-elle.

MARIAMA DIEME
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