Le calme est revenu au Sénégal, mais la crise, née de l’arrestation, le 3 mars, de l’opposant Ousmane Sonko, n’est pas encore réglée. Le bilan est lourd : 10 morts selon une source gouvernementale, 13 selon l’opposition. L’un des phénomènes qui a marqué les esprits tout au long de ces journées de manifestations et d’émeutes inédites, c’est #FreeSenegal, un canal qui a permis aux jeunes d'exprimer leur colère, un véritable amplificateur de la contestation.
Avec notre envoyée spéciale à Dakar, Carine Frenk
Avec ses petites lunettes d’intellectuel sage, Pape Demba Dione a conscience que son hashtag a donné un incroyable écho à la mobilisation de la jeunesse. Il l’a pourtant initié de manière tout à fait spontanée, assure-t-il : « Cela m’est venu naturellement, parce que tout le monde m’interpellait en me disant : Pape, il faut que tu essaies de lancer un hashtag pour mettre au courant le peuple sénégalais. Mais après, je me dis qu’aux Sénégalais, aussi, cela a permis de déverser la colère, de dénoncer tout ce qui se passe actuellement au Sénégal. »... suite de l'article sur RFI