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Dakar en négociation pour une ligne de chemin de fer afin d’exploiter les minerais de la Falémé
Publié le mercredi 17 mars 2021  |  afrimag.net
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© Présidence par PMD
Le président Sall visite le chantier du TER
Dakar, le 16 juin 2019 - Le président de la République a effectué, dimanche, une visite dans le chantier du Train express régional. Le chef de l`État s`est félicité de l`état d`avancement des travaux.
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Le Sénégal est en pourparlers avec un partenaire dans le but de réaliser des investissements dans le transport ferroviaire afin de permettre l’exploitation des gisements de fer de la Falémé dans l’extrême sud-est du pays. C’est ce qu’a déclaré Ousmane Cissé, directeur de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN), sans pour autant révéler l’identité du futur constructeur.

Les pourparlers avec le ministère des Infrastructures visent à conclure un partenariat public-privé, a précisé Ousmane Cissé. Le Sénégal souhaite remettre en service la ligne de chemin de fer vétuste du Dakar-Bamako, tout en la prolongeant vers la Falémé, une zone coincée entre la Guinée, le Mali et Kédougou, la région la plus au sud-est du pays. Ce qui permettra l’exploitation des minerais de fer estimé à plusieurs dizaines de millions de tonnes de haute teneur.

La réhabilitation de cette ligne de chemin de fer datant de l’époque coloniale est une promesse des gouvernements sénégalais successifs depuis sa privatisation en 2003, mais faute d’investissement le trafic sur la ligne est à l’arrêt depuis 2018.

Il est crucial d’investir dans cette ligne économiquement vitale pour le Sénégal comme pour le Mali. Pour ce faire, il faudra trouver les ressources financières nécessaires. C’est d’autant important pour le Sénégal que le pays regorge de ressources minières qui demeurent enclavées. C’est le cas du fer, mais également de l’or et des phosphates dans la région du fleuve.

Selon une note de la Banque mondiale sur le projet du corridor Dakar-Bamako en 2019, le Sénégal paie le prix fort d’une dépendance au transport routier. En effet, le trafic de camions à Dakar avait atteint des «niveaux insoutenables», aggravés par l’emplacement du port, qui est entièrement cerné par la mégalopole. De même, la dépendance au réseau routier fait que «les camions délabrés et surchargés deviennent source de congestion, de pollution excessive, d’accidents de la circulation et de coûts d’entretien des routes importants», a écrit la banque mondiale.

Enfin, le temps passé au port de Dakar, qui est en moyenne de 13 jours, est le principal facteur de la lenteur du transport des marchandises à l’intérieur du Sénégal. L’extension du chemin de fer jusqu’à Tambacounda «transformera le secteur minier» mais prendra deux ou trois ans pour être achevée, a néanmoins affirmé Cissé.
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