Ousmane Sonko, dont l’arrestation a déclenché des rixes, s’impose comme le principal opposant.
La contestation qui a enflammé les rues des villes sénégalaises la semaine dernière hésite. Le mouvement ne reprend pas vraiment, sans totalement disparaître. Les forces de l’ordre restent en alerte et les blindés déployés dans Dakar. Mais qu’il s’essouffle ou non, il laissera des traces durables et apparaît comme un message sévère pour le président Macky Sall.
Les trois jours de grandes violences et le lourd bilan - cinq morts selon les autorités, onze d’après les ONG locales -, aussi rares l’un que l’autre dans ce pays à la culture politique plutôt apaisée, en sont le signe le plus évident. L’opposant Ousmane Sonko le sait parfaitement. L’affaire est effectivement, au départ, la sienne. Mis en cause début février pour «agression sexuelle» et menace par une masseuse, le député a immédiatement nié et porté cela sur un terrain politique, accusant Macky Sall d’avoir ourdi un «complot» contre lui. Son interpellation, le 3 mars, pour «manifestation illégale», alors qu’il se rendait à une convocation... suite de l'article sur Le Figaro