Un policier et un gendarme ont été mis aux arrêts la semaine dernière et remis à leur brigade prévôtale. Il leur est reproché de fournir des renseignements à Ousmane Sonko.
Ils sont remis à la Brigade prévôtale
Deux autres policiers sous surveillance
L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr prend des proportions plus qu’inquiétantes. Des éléments des forces de sécurité sont accusés d’être de mèche avec le député, accusé de viols et de menaces de mort par une masseuse. Le Quotidien a appris qu’un policier et un gendarme ont été mis aux arrêts la semaine dernière et remis à leur Brigade prévôtale respective. Il leur est reproché de «fournir des renseignements» à Ousmane Sonko et son équipe. Mais ils ne sont pas les seuls à être dans le collimateur de l’Etat. Deux autres policiers ont également été entendus pour les mêmes raisons avant d’être relâchés. Ils sont tout de même «sous une surveillance étroite». Le député n’a plus lésiné sur les moyens depuis l’éclatement de cette affaire en début février en étoffant sa garde rapprochée. La semaine dernière, il a fait état d’«incidents» qui auraient opposé les services de renseignements à sa sécurité. Lors de sa conférence de presse du jeudi 25 février, Ousmane Sonko avait déclaré que ses agents avaient repéré une camionnette équipée de matériel d’espionnage dans les alentours de son domicile à la Cité Keur Gorgui.
Entre le 8 et le 27 février, plusieurs proches ou soutiens du candidat arrivé troisième à l’issue de la dernière Présidentielle ont été interpellés pour, entre autres, «provocation à des crimes et délits, organisation d’un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs». Après l’audition de son accusatrice, Adji Sarr, le leader de Pastef pourrait être convoqué par le juge en début de semaine, après la levée de son immunité parlementaire vendredi dernier. Mais, la veille, il avait averti qu’il n’y défèrerait pas parce que la procédure irrégulière. Mais Sonko estime aussi que le magistrat instructeur, Mamadou Seck, est «réputé faible et non indépendant» et, par conséquent, il entend le récuser. Selon lui, cette affaire est un «complot ourdi» par le Président Macky Sall et son régime. Ce dernier, dans un entretien avec Rfi et France 24, s’est dit incapable de «souhaiter à son pire adversaire une telle situation».