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Immunité, convocation, Adj Sarr, récusation d’un juge..: Sonko annonce la couleur !
Publié le jeudi 25 fevrier 2021  |  IGFM.sn
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© Autre presse par DR
Point de presse d`Ousmane Sonko
Dakar, le 25 février 2021 - Ousmane Sonko a animé, jeudi, à Dakar, un point de presse au cours duquel il a abordé la procédure de levée de l`immunité parlementaire contre lui.
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Ousmane Sonko a fini de faire face à la presse. Dans une communication très offensive, il a annoncé la couleur quant à la levée de son immunité parlementaire et le processus judiciaire qui l’attend. Nous vous proposons quelques extraits forts de sa déclaration.
«Elle ne peut pas lever mon immunité»

«La commission, pour lever une immunité parlementaire est figée par l’article 53 qui dit qu’elle est obligatoirement constituée de 11 membres. Et l’article 40 dit qu’en cas de vacances, le groupe parlementaire auquel appartient le démissionnaire doit proposer quelqu’un à son remplacement. Le président de la commission saisit le président de l’assemblée et on convoque une nouvelle plénière de validation de ces deux nouveaux commissaires. Cela n’a pas été fait.

Quand les 2 membres ont démissionné, la commission a continué à délibérer à 9, alors que la loi a dit qu’il en faut obligatoirement 11. Et la conséquence de tout cela, c’est que cette commission, durant la plénière qui va se passer demain, ne peut pas lever mon immunité parlementaire parce que sa constitution est irrégulière. Nous avions envisagé de saisir la Cour suprême. Mais la jurisprudence en matière de levée d’immunité, on l’a vu avec l’affaire Khalifa Sall, à chaque fois que vous saisissez la Cour suprême elle se déclare incompétente.»

«Je n’irai pas répondre si… »

«Macky Sall n’a qu’un seul but : arrêter Sonko le plus rapidement possible, décerner le mandat de dépôt. Ils sont obsédés par le mandat de dépôt. Il faut que Sonko soit rapidement isolé de ses militants, de sa base, du peuple sénégalais. Puis, ouvrir une instruction non limitée dans le temps pour me laisser pourrir en prison et me radier de la liste électorale, ternir mon image et me décrédibiliser. Voilà l’objectif de Macky Sall.

Que les sénégalais comprennent que cette affaire est une affaire entre Ousmane Sonko et Macky Sall, malheureusement en instrumentalisant une pauvre petite victime qui n’a absolument rien compris. Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance du peuple. Je réitère ce que j’avais dit. Si mon immunité est levée de façon régulière, ce qui n’est pas le cas, je répondrai à la minute qui suit. Si ce n’est pas le cas je ne répondrai pas parce que je ne serai pas logique avec moi-même.»

«Mon droit à la résistance...»

«J’ai décidé d’invoquer mon droit constitutionnel naturel et individuel à la résistance à l’oppression. Parce que la constitution inscrit le droit à résister à l’oppression. Parce que la nature humaine c’est de résister à l’oppression quand elle s’exerce. Pour éviter le piège dans lequel ils veulent nous faire tomber j’invoque ce droit à titre individuel et chaque sénégalais, qui a le droit de l’évoquer à titre individuel s’il se sent concerné.

Cette résistance, ma résistance à moi, se manifeste par mon refus de reconnaissance de la légalité de la commission ad hoc et de ses recommandations et de la plénière illégitime de Benno Bok Yakaar. La conséquence, c’est que, quel que soit ce qui se passera demain, mon immunité parlementaire reste intacte.»

Récusation du juge d’instruction

«Cette résistance se traduit également par la récusation de Mamadou Seck ce juge partial du 8ème cabinet, non indépendant du procureur de la République et de Macky Sall. Mes avocats ont déjà déposé hier la demande de récusation. Et j’invite les sénégalais à avoir un œil attentif au doyen des juges d’instruction Samba Sall pour toute participation éventuelle au traitement de ce dossier.

Car c’est connu de tous. Tous les coups foireux contre les opposants politiques passe par ce triangle des Bermudes judiciaire Bassirou Gueye, Samba Sall et Mamadou Seck. Si Macky Sall veut me liquider, il devra, pour une fois, accepter de se salir les mains au lieu de se cacher lâchement derrière ces barbouses de la justice.»
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© Autre presse par DR

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