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Une cellule liée à Al-Qaïda démantelée au Sénégal
Publié le mardi 9 fevrier 2021  |  Autre presse
Démantèlement
© Autre presse par DR
Démantèlement d`une cellule jihadiste à Barcelone : Le plus dangereux du groupe a séjourné au Sénégal.
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Des membres proches d’une unité terroriste active au Sahel ont été arrêtés par les autorités sénégalaises.

Les autorités sénégalaises ont démantelé fin janvier une cellule de soutien au groupe djihadiste du prédicateur malien Amadou Koufa, affilié à Al-Qaïda, a rapporté lundi le quotidien sénégalais Libération.
Quatre hommes ont été interpellés par la gendarmerie entre le 20 et le 23 janvier dans la petite ville frontalière de Kidira (est), sur l’axe Dakar-Bamako, a précisé le quotidien.
Il s’agit notamment d’un boutiquier, placé sous surveillance depuis deux ans, dont le numéro de téléphone figurait dans un groupe Whatsapp lié à la Katiba Macina d’Amadou Koufa, selon le journal.
Cette unité de combattants apparue dans le centre du Mali en 2015 est l’une des principales composantes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe), plus grande alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda au Sahel.
«Apologie du terrorisme»
Des images de propagande djihadiste ont été retrouvées sur des téléphones saisis chez le boutiquier, qui aurait en outre hébergé en 2020 l’un des trésoriers de la Katiba Macina, selon la même source.
Le commerçant, qui nie tout lien avec le groupe de Koufa, est soupçonné d’avoir été recruté pour aider des candidats sénégalais à rejoindre le groupe djihadiste, également actif au Burkina Faso.
Un autre habitant de Kidira, lui aussi commerçant, aurait eu la même activité, qu’il nie, avec l’aide de deux complices, également interpellés, selon Libération.
Les quatre hommes ont été mis à la disposition du procureur de Dakar, qui a ouvert une information judiciaire pour «association de malfaiteurs», «apologie du terrorisme» et «actes d’appui au terrorisme», précise le quotidien, selon qui ils devaient être entendus lundi par un juge d’instruction.
La gendarmerie, le parquet et le ministère de la Justice sénégalais n’ont pas répondu dans l’immédiat aux questions de l’AFP sur ce dossier.
Islamistes radicaux
Alors que le Sénégal a été à ce jour épargné par les attentats, un rapport publié le 3 février par le Conseil de sécurité de l’ONU souligne que «des éléments du GSIM, soutenus par des influenceurs islamistes radicaux, se sont implantés au Sénégal», notamment sur l’axe Bamako-Dakar et dans l’est du pays.
Le chef du renseignement extérieur français, Bernard Emié, a pour sa part averti début février qu’Al-Qaïda au Sahel cherchait à s’étendre vers le Golfe de Guinée, en particulier vers la Côte d’Ivoire et le Bénin.
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