Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) réagit suite à l’offensive déclenchée par l’Armée sénégalaise, visant à accompagner le retour des populations déplacées. Ce, pour prévenir, dans un communiqué publié dans le journal le pays, que le Sénégal a imposé "une guerre injuste, cruelle et atroce, depuis le 26 janvier dernier, en utilisant tous les moyens militaires insoupçonnés."
"L’occupant étranger sénégalais qui a subi de lourdes pertes humaines et matérielles, s’est résolu de signer, ces dernières semaines, un accord avec les forces nouvelles de la Guinée Bissau, pour utiliser leur territoire et s’attaquer aux bases de la résistance du mouvement du MFDC", ajoute le maquis. Poursuivant, l’aile combattante du MFDC "prend à témoin l’opinion nationale casamançaise, Bissau-guinéenne, et internationale, et avise, que toute agression de l’Armée sénégalaise à partir de la République de Guinée Bissau sera considérée ni plus ni moins comme une déclaration de guerre contre la Casamance." Ce faisant, "les unités combattantes du MFDC s’octroieraient alors, tous les droits de poursuite des militaires sénégalais ou qu’ils se trouvent jusqu’à l’intérieur de la Guinée Bissau".
Plus de dix jours après leur déclenchement, les opérations militaires de sécurisation de la zone se poursuivent, entre bombardements aériens et tirs à l’artillerie lourde. Et l’Armée avance sur le terrain. Après avoir récupéré les bases de Bilass et Boussoloum, elle est en passe de faire tomber la base de Sikoune, rapporte notre correspondant sur place.
Fin novembre 2020, à travers une rencontre réunissant les Forces de défense et de sécurité des deux pays, et placée sous le thème : "Les mécanismes pour une meilleure prise en compte des défis sécuritaires transfrontaliers", le Sénégal et la Guinée Bissau avaient actualisé leurs accords de défense. Ce, en vue d’une stratégie commune face aux défis sécuritaires notamment le terrorisme, le trafic de drogue, entre autres.