Les acteurs sénégalais de la filière oignon, par la voix du président de leur interprofession, Mamadou Bâ, ont fait part de leurs craintes de perdre une bonne part de leurs investissements avec la persistance de la pandémie de Covid-19, comme l’année dernière.
Les effets du Covid-19 sur la filière oignon se sont traduits l’année dernière par des pertes de production de 35%, a indiqué M. Bâ, en marge d’une rencontre du bureau de l’Interprofession oignon du Sénégal (IPOS), en prélude au démarrage de la commercialisation de l’oignon local, courant février.
"On craint beaucoup la pandémie, car l’année dernière, elle nous avait beaucoup touché, et les producteurs n’ont pu recouvrer la moitié de leurs investissements", a dit le président de l’IPOS.
"Nous avons perdu 35% de notre production l’année dernière, c’est beaucoup d’agent rapporté aux 480.000 tonnes de production", a souligné Mamadou Bâ.
Boubacar Sall, vice-président de l’IPOS en charge de la production, a rappelé que la période des récoles de l’oignon local, en mars dernier, avait coïncidé avec l’arrivée de la pandémie.
Avec l’interdiction des transports interurbains, la production ne pouvait plus être convenablement convoyée ni à Dakar, ni à Touba ni à Kaolack, et a été stockée en grande partie sur place, a renseigné M. Sall.
Pour ne rien arranger, avec la chaleur qui régnait à ce moment-là dans la vallée du fleuve Sénégal, une bonne partie de cette production avait pourri, selon Boubacar Sall, par ailleurs président du collège national des producteurs d’oignon.
De même la réduction des heures d’ouverture des marchés avait réduit les ventes des commerçants, a souligné de son côté le président de l’Interprofession de l’oignon.