Invité de l’émission Jury du dimanche (JDD) hier, dimanche 31 janvier, Seydou Diouf, Secrétaire général du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) a validé le report et le couplage des prochaines élections législatives avec la présidentielle de 2024. Député membre du groupe de la majorité et président de la commission des finances, M. Diouf, a justifié sa position par un d’éviter à notre le pays «une situation de campagne en permanence» qui «l’empêcherait de travailler».
Le Secrétaire général du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) jette un pavé dans la marre des partisans du respect du calendrier électoral républicain. Alors que la question de l’organisation des élections municipales et départementales déjà reportées à trois reprises entre juin 2019 et mars 2021, est sur toutes les lèvres, Seydou Diouf, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est monté au créneau pour plaider le report des élections législatives initialement prévues en 2021 pour les coupler en 2024 avec la présidentielle. Le Secrétaire général du Parti pour le progrès et la citoyenneté (PPC) par ailleurs, député à l’Assemblée nationale et présidente de la Commission des finances et du contrôle budgétaire a fait cette annonce hier, dimanche 31 janvier, chez nos confrères d’I-Radio lors de son passage à l’émission Jury du dimanche (JDD).
Face à notre confrère Mamoudou Ibra Kane, Seydou Diouf a justifié sa position dit-il, pour éviter à notre le pays «une situation de campagne en permanence» qui «l’empêcherait de travailler». «J’estime que nous devons avoir une réflexion sur le séquençage des élections. Si l’on maintient les locales en 2021, les législatives en 2022 et la présidentielle en 2024, le pays n’aura pas le temps de travailler», a-t-il assuré avant d’ajouter au sujet de la question de savoir s’il est favorable ou non au couplage des législatives à la présidentielle de 2024: «Si le contexte l’exige pourquoi pas ? Organiser les locales et les législatives pourrait être une option. Une autre option serait d’organiser les locales en 2022 et essayer de coupler les législatives et la Présidentielle».
Cette sortie du Secrétaire général du Parti pour le progrès et la citoyenneté membre de la mouvance présidentielle relance le débat sur l’ambition prêtée au régime en place de reporter toutes les élections jusqu’en 2024. S’exprimant sur le plateau de la Sen TV en ce début d’année 2021, l’avocat politicien, Me El Hadji Diouf membre de la mouvance présidentielle avait laissé entendre que «Macky lui-même, lors d’une rencontre avec la Coalition présidentielle «Benno Bokk Yakaar (BBY)», qui a dit qu’il ne veut pas d’élections jusqu’en 2024». Cette sortie du tonitruant avocat fait suite à un article publié en début mois de novembre 2020 par Confidentiel la Lettre Quotidienne et repris par certains sites d’informations sénégalais dont Dakaractu.com.
Selon cette publication, le pouvoir en place aurait entamé la réflexion pour coupler les élections locales prévues au mois de mars 2021 aux élections législatives prévues normalement en juillet 2022. Loin de s’en tenir, l’auteur de cet article révèle également qu’un «scénario se profile à l’Assemblée nationale où le mandat des députés pourrait être prolongé pour quelques mois ou années à partir de 2022. L’enjeu pour le pouvoir est d’attendre 2024 pour coupler lesdites élections, locales, législatives ou pourquoi pas présidentielle».