Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé lundi à la solidarité avec les pays en développement face au COVID-19 et aux inégalités et injustices préexistantes.
La reprise post-COVID représente une occasion de changer de cap. En se dotant de politiques plus intelligentes et de meilleurs investissements, le monde est en mesure d’ouvrir une nouvelle voie de développement qui apportera la santé à tous, relancera les économies et renforcera la résilience. Mais pour ce faire, les pays en développement doivent avant tout disposer des ressources nécessaires, a indiqué M. Guterres.
"Je continue à plaider pour un soutien international accru de la part des pays développés, des institutions financières internationales et des banques de développement", a-t-il déclaré lors d’une cérémonie virtuelle de passation de la présidence du Groupe des 77 et de la Chine, qui passe en 2021 de la Guyane à la Guinée.
Les gouvernements doivent disposer des ressources nécessaires pour investir dans la création d’emplois et pour remettre le secteur éducatif et les entreprises sur la bonne voie, afin d’aller de l’avant en reconstruisant mieux et plus écologique. Cela suppose entre autres un allègement de la dette de tous les pays qui en ont besoin, afin que personne ne soit obligé de choisir entre fournir des services de base à sa population et payer ses dettes.
La communauté internationale doit faire davantage d’efforts pour accroître les ressources financières mises à la disposition des pays en développement ou à revenus intermédiaires, dont beaucoup restent très vulnérables. Il faut également réviser le système d’attribution des Droits de tirage spéciaux (DTS) au profit des pays en développement, et mettre en place la possibilité d’une réaffectation volontaire des DTS non utilisés, a-t-il affirmé.
Pour aller de l’avant, il est évident qu’il convient de dépasser l’ancienne "normalité" fondée sur les inégalités et les injustices, a-t-il déclaré.