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Discussions entre le gouvernement et les transporteurs - Les syndicalistes lèvent le mot d’ordre de grève
Publié le mardi 5 janvier 2021  |  Enquête Plus
Sénégal:
© Autre presse par DR
Sénégal: les transporteurs routiers en grève pour dénoncer le racket
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L’Intersyndicale du secteur des transporteurs routiers a levé son mot d’ordre de grève, après plusieurs jours de négociations avec les autorités étatiques. Elle a eu gain de cause sur plusieurs points de revendication.



Pendant plusieurs jours, le gouvernement a travaillé avec les différents corps des forces de sécurité sur la plateforme revendicative de l’Intersyndicale du secteur des transports routiers. Ces discussions ont permis aux acteurs de tomber d'accord sur certaines questions. L’Intersyndicale du secteur des transporteurs routiers a décidé de mettre fin à la grève qu’elle avait entamée le 25 décembre dernier. L’annonce a été faite hier, au siège de l’Ageroute.

Lors des discussions, un point important a porté sur la diminution des points de contrôle. En effet, les autorités ont décidé de rationaliser le nombre de contrôles effectués par les forces de défense et de sécurité sur le territoire national. ‘’Nous avons accepté une demande des transporteurs qui consistait à demander qu’on revienne aux pratiques admises au niveau de l’UEMOA, c’est-à-dire le respect de trois points de contrôle au niveau de chaque corridor. De ce point de vue, le point d’accord, c’est que nous allons, avec les forces de défense et de sécurité, travailler à rationaliser les points de contrôle routier, de sorte qu’on aurait, sur chaque corridor, trois points de contrôle fixes au maximum’’, renseigne le secrétaire général du ministère des Infrastructure, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD), Aubin Jules Marcel Sagna.

Ainsi, dans le sens de la planification des contrôles routiers, les gouvernants et l’Intersyndicale ont convenu de mettre en place des brigades mixtes de contrôle routier. Par conséquent, dans chaque région, les gouverneurs seront instruits de mettre en place des postes groupés entre les corps (douane, police, gendarmerie, eau et forêt, etc.). Ces brigades de contrôle mutualisées devront permettre un gain de temps, mais aussi un contrôle ‘’transparent’’.

Cependant, les contrôles sécuritaires avec des postes mobiles ne vont pas s’arrêter. ‘’Toutefois, nous avons fait observer à l’intersyndicale que, dans le contexte sécuritaire dans lequel nous nous trouvons, il est indispensable d'assurer la sécurité des biens et des personnes, à travers un contrôle régulier des échanges et des flux de personnes et de marchandises. Et nous nous sommes réjouis de la bonne compréhension des transporteurs qui ont bien compris que les impératifs sécuritaires l’emportaient sur toutes autres préoccupations’’, a précisé M. Sagna.

L’autre avantage, rassure-il, c’est que ''lorsque les contrôles sont effectués et que des amendes sont subséquentes, nous nous sommes entendus pour que les barèmes des amendes soient affichés au niveau des bureaux des contraventions et de postes de contrôle et qu’ils soient mis à la disposition des transporteurs, pour que nul n’en ignore’’.

Il a aussi été admis que les reçus de paiement seraient mis à disposition suffisamment et à temps pour que des attestations ne soient pas systématiquement délivrées. Ainsi, les cumuls d’amendes sont maintenant enlevés. Et, quel que soit le nombre d'infractions, la plus élevée sera la payante. Ce qui veut dire que le paiement du ou des infraction(s) est limité à 6 000 F CFA. Et l'amende forfaitaire doit être valable pour une durée de 24 heures, sauf si le véhicule a une infraction qui fera l’objet d’une immobilisation.

En outre, les transporteurs avaient évoqué les interventions indues, à leur avis, qui étaient dues au fait qu’ils portaient des chaussures fermées, alors que certains éléments des forces de l’ordre demandaient des chaussures de chantier. Sur ce point, lors des discussions, le Code de la route a été évoqué pour indiquer que, dans les chantiers, l’on demande le port systématique de chaussures de chantier et des casques de chantier pour les chauffeurs. Mais pour le reste du réseau routier, l’on ne peut exiger que des chaussures fermées.

L’autre point de revendication, c’était qu’Afrique Pesage, jusque-là, déployait des postes mobiles de contrôle. C'est-à-dire qu'en dehors des postes fixes de contrôle, Afrique Pesage déployait dans le réseau des postes mobiles de contrôle. ‘’La récrimination, à ce niveau, des transporteurs, c’est qu’avec ces postes mobiles de contrôle, on ne pouvait pas s’assurer de la fiabilité, de la conformité du matériel et de sa fonctionnalité. Nous avons compris cela. Et le ministre Mansour Faye a pris la décision de suspendre les contrôles effectués par les postes mobiles utilisés par Afrique Pesage jusqu’à ce qu’un examen de conformité du matériel soit déployé par les services responsables de la météorologie’’, a dit Aubin Jules Marcel Sagna.

De plus, une autre innovation a été introduite par le gouvernement, avec les forces de l’ordre. Il s’agit de faire en sorte que les amendes infligées pour des infractions routières soient désormais payées par des moyens de paiement électronique. Une avancée technologique que la gendarmerie serait déjà en train de déployer.

BABACAR SY SEYE
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