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Grève des gros porteurs: Les dessous de la levée du mot d’ordre
Publié le lundi 4 janvier 2021  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Arrêté du gouverneur : Gora Khouma réclame un parking pour les gros porteurs
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Les transporteurs (gros porteurs) lèvent leur mot d’ordre de grève. En arrêt de travail depuis le vendredi 25 décembre, l’intersyndicale des transports à pris cette décision suite aux engagements obtenus à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD) avant-hier, samedi 2 janvier 2021.

«Au terme des discussions, l’intersyndicale a accepté de lever son mot d’ordre de grève.» C’est le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD) qui se réjouit ainsi de la fin du mouvement d’humeur des transporteurs gros porteurs qui dénoncent, entre autres, les nombreuses tracasseries routières. Les routiers ont pris cette décision de reprendre le trafic, à l’arrêt depuis le vendredi 25 décembre 2020, à l’issue d’une réunion de négociation, tenue le samedi 2 janvier 2021, à partir de 19H, avec les autorités, sous la présidence du ministre Mansour Faye, dans la salle de réunion Kinkéliba, sise à la Sphère ministérielle n°2 de Diamniadio. Selon le compte rendu de la rencontre signé par, au nom du gouvernement, le ministre Mansour Faye, et pour l’intersyndicale des transports routier Gora Khouma (URS), Diallo Niang (SYNAGTRANS) et Mamadou Ndiaye (SATARS) et dont une copie est parvenue à Sud Quotidien, en termes de recommandations, le ministre des Transports, Mansour Faye, a adopté : «La mise en place d’un Comité interministériel de suivi des points retenus, qui va regrouper les services de l’Etat et les acteurs du transport ; Le déroulement d’une campagne de sensibilisation en direction des agents de contrôle, les Force de sécurité et de défense sur le respect des montants des amendes liées aux infractions telles que prévues par la réglementation ; L’aménagement des parkings gros porteurs au niveau de certaines villes sur les corridors.»

MESURES COMMUNES A LA GENDARMERIE ET LA POLICE

Auparavant, renseigne la source, la levée du mot d’ordre de grève des transporteurs a été motivée par ce qui a été «arrêté et retenu» à l’issue des concertations. Ainsi, concernant conjointement la Gendarmerie et la Police, il a été conclu ce qui suit : «Les gouverneurs seront saisis, en relation avec les services concernés de l’administration, pour la mise en place des brigades mixtes de contrôle routier qui vont regrouper la Gendarmerie, la Police, la Douane, les Eaux et Forêts et les agents du MITTD assermentés (ce dispositif sera complété par le numéro vert déjà opérationnel) ; Les barèmes des amendes seront affichés au niveau des bureaux des contraventions et mis à disposition des acteurs de transport ; Une note circulaire sera faite pour informer les agents de contrôle routier que l’exigence des chaussures de sécurité n’est exigée qu’au niveau des chantiers dans les BTP ; pour le reste, seules des chaussures fermées sont exigées ; Des séminaires d’appropriation des dispositions légales et réglementaires relatives au contrôle routier seront organisés entre les différents acteurs concernés ; Des reçus de paiement des amendes forfaitaires d’infractions seront disponibles au niveau des postes de contrôle routier afin d’éviter les attestations».

A L’ENDROIT DE LA GENDARMERIE

Toutefois, de manière spécifique, des engagements pris pour la Gendarmerie, sont : «il est réitéré l’importance du contrôle des Forces de défense et de sécurité dans le contexte d’insécurité de la sous-région ;La réduction des postes fixes de contrôle routier sur les corridors à trois (3) sera effective dans les meilleurs délais, pour se conformer à la réglementation de l’UEMOA, tout en prenant en compte la question sécuritaire ; Les postes mobiles de contrôle d’Afrique pesage seront suspendus jusqu’à la vérification de la conformité du matériel par les services responsables de la métrologie, en présence des acteurs routiers ; Les dispositions seront prises pour que le paiement des amendes se fasse par des moyens électroniques».

CE QUI CONCERNE EN PARTICULIER LA POLICE
S’agissant particulièrement de la Police, les mesures suivant sont prises, en dehors de celles qu’elle partage avec les hommes en bleu : «L’infraction liée au véhicule ne nécessitant pas une immobilisation fera l’objet d’une amende forfaitaire, dans ce cas, le véhicule peut continuer à circuler pendant une durée de 24H ; Une brigade spéciale dédiée à la circulation sera déployée pour le contrôle routier sur l’ensemble du territoire national.» Aussi, la boite de pharmacie n’est plus une exigence, mais une simple recommandation à bord des véhicules. «Il est recommandé d’avoir à bord du véhicule une boite de pharmacie ; cependant elle n’est pas exigée et ne peut faire l’objet d’une contravention».

LA DOUANE

A l’endroit de la Douane, les différentes parties ont convenu que : «Des frais de Travail Supplémentaire (TS) de la Douane, prévus par la réglementation, sont assujettis à la délivrance d’un reçu de paiement, joint au document que l’agent de la Douane doit détenir pour convoyer, lui-même, la marchandise ; Les points de contrôle seront rationalisés sur les corridors, tout en prenant en compte la question sécuritaire ; Seuls les agents de la Douane peuvent procéder aux contrôles routiers effectuées par ce corps, les indicateurs en sont exclus.»

LA PART D’AFRIQUE PESAGE SENEGAL

En ce qui concerne Afrique pesage Sénégal, in faut retenir que : «Les frais forfaitaires de pesage de 2000 FCFA, négociés par le passé, restent en vigueur ; à défaut, les dispositions du contrat de ce concessionnaire seront appliquées à savoir 500 FCFA/essieu. Toutefois, les discussions sur cette question seront ouvertes lors de la réunion du Comité national de suivi du 5 janvier 2021 ; Les instruments de contrôle des postes de pesage sont vérifiés et homologués conformément aux dispositions réglementaires avec les services de la métrologie ; comme cela se fait déjà en présence des acteurs du transport pour les postes fixes ; Les camions chargés seront pesés suivant le sens de marche.»

TRACASSERIES ROUTIERES, CHARGE A L’ESSIEU, MISE EN SABOT DES CAMIONS… Le chapelet de doléances de l’intersyndicale des transports

En grève depuis le vendredi 25 décembre, l’intersyndicale des transports (gros porteurs) à levé son mot d’ordre, le samedi 2 janvier 2021, à l’issue d’ une réunion de négociation avec le gouvernement, sous la présidence de Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD), tenue dans la salle de réunion Kinkéliba, sise à la Sphère ministérielle n°2 de Diamniadio. Dans son compte rendu du conclave, le Secrétaire général du MITTD est revenu sur les conclusions des rencontres tenues avec les Forces de sécurité et de défense et l’intersyndicale, non sans proposer «les solutions en réponse aux différents points de leur plateforme revendicative». En effet, concernant les points de revendications l’intersyndicale a listé les difficultés rencontrées par les acteurs de transport dans le cadre de leurs activités sur les corridors routiers.
Elle reproche à la Police : «La non-délivrance des reçus du Trésor public à titre d’amendes contre les infractions, mais des attestations à la place ;
Le cumul des amendes d’infractions lors d’un contrôle alors que le montant des amendes ne doit pas dépasser 6000 FCFA, conformément au Code de la route ;
Le double contrôle effectué à l’entrée et à la sortie des villes ;
L’exigence de disposer à bord du véhicule d’une boite à pharmacie au risque de subir une amende pour infraction ;
Le marchandage des amendes des infractions à payer au niveau des Commissariats.»
A l’endroit de la Gendarmerie, les transporteurs désapprouvent comme griefs :
«La non délivrance des reçus du Trésor public à titre d’amendes contre des infractions, mais des attestations à la place ;
Le caractère trop court de la période de validité des attestations délivrées par rapport à la durée de parcours des véhicules sur certains corridors ;
ces faits incite le chauffeur à proposer de l’argents afin de récupérer ses pièces ; Les sanctions appliquées pour conduite avec des chaussures qui ne sont pas de sécurité ;
Le double contrôle à l’entrée et à la sortie des villes.» Quant à la Douane, il lui est reproché «L’application des frais de Travail Supplémentaire (TS) de 2000 FCFA alors que les agents de la Douane sont présent H24 au niveau des points de contrôle ;
Les tracasseries subies relativement aux contrôles des camions, qui vont jusqu’à faire débâcher la marchandise, même si le contrôle scanner est normal ; Les tracasseries subies au niveau des postes de Karang et à Kalifourou ;
La non-présence des agents d’escorte de la Douane dans les véhicules de transport de marchandises ; Le contrôle des camions chargés par les indicateurs de la Douane.»

En plus des collectivités territoriales dont le recours à «la mise en sabot des véhicules au niveau du réseau routier national» est dénoncé, l’intersyndicale retient aussi des charges contre Afrique pesage Sénégal. C’est notamment «le paiement des frais de pesage ; la non-fiabilité des matériels de pesage», note la même source.
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