Lors des derniers épisodes de la série Virginie, il y a été développé une partie gossip dénommée Flash Cas. Dans ce cas de figure, un élève poste de manière anonyme, des secrets pour régler des comptes. Le corps professoral et l’administration ne sont pas non plus épargnés. Une tendance reproduite dans les établissements dakarois et qui commence déjà à faire des victimes. Dernière en date, la comptable d’une école privée de Dakar qui a eu le mésaventure de voir ses vidéos et photos nues, qu’elle avait envoyé à son mari basé aux États-Unis, tombés entre les mains de son beau-fils. Face à cette situation, la CDP et le ministère de l’Education nationale ont réagi, dan une tribune publiée in extenso.
« Il nous a été donné de constater des agissements déplorables sur Instagram consistant en la création de groupes appelés « Flash-cas ». De tels faits constitutifs de divulgation des données personnelles portent atteinte à l’image, à l’honneur et à la dignité de personnes qui en sont victimes.
Le Ministère de l’Education nationale et la Commission de Protection des Données personnelles rappellent aux élèves que de tels faits contraires à la loi et aux bonnes mœurs sont punissables.
En effet, la divulgation de données personnelles ayant, pour effet de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, est sanctionnée par les dispositions de l’article 363 bis du Code pénal. Par ailleurs, le traitement des données personnelles est encadré par la loi 2008-12 du 25 janvier 2008 portant protection des données à caractère personnel au Sénégal et les articles 431-14 et suivants du Code pénal.
Le Ministère de l’Education nationale entend faire appliquer les sanctions disciplinaires, sans préjudice des poursuites pénales prévues par la loi.
La Commission de Protection des Données personnelles va continuer à assurer la protection de la vie privée et des données personnelles des jeunes, particulièrement les victimes de ce phénomène. Une demande formelle de suppression des pages « Flash-cas » va être envoyée à Facebook avec un signalement préventif pour bloquer ce genre de publications impliquant des élèves.
Les équipes du Ministère de l’Education nationale et de la Commission de Protection des Données personnelles se mettent à la disposition de toute personne victime de ces publications pour l’exercice des voies de recours, conformément à la réglementation en vigueur ».