Depuis quelques semaines, le Sénégal fait face à une deuxième vague de Covid. Pour répondre à la reprise épidémique, le président de la République a saisi l’Assemblée nationale pour la modification de la loi numéro 69-29 du 29 avril 1969. Le DG du COSEC Mamadou Ndione applaudit et explique.
Cette manœuvre permettra au Chef de l’Etat de se passer de l’Assemblée nationale pour décréter l’Etat d’urgence et l’état de siège dans certaines circonstances. La mesure est saluée par Mamadou Ndione, directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs qui reconnait la pertinence de ces orientations sur le plan sanitaire, afin de prendre des mesures adaptées à l’évolution de l’épidémie dans les prochains mois. Dione qui détaille la modification de la loi sur l’état d’urgence soutient que cette celle-ci permettra à l’Etat d’être plus réactif face à certaines catastrophes naturelles ou sanitaires. Mieux, dit-il, la modification de cette loi allégera les dispositifs réglementaires qui existaient jusque-là. Si la modification de cette loi passe, le président de la République aura également la latitude, en cas de nécessité notamment catastrophe naturelle ou de péril sanitaire, d’instaurer un couvre-feu », a-t-il confié. A ceux qui prêtent que Macky veut renforcer ses pouvoirs, il précise que c’est un faux débat. Cette loi n’a rien à voir avec la politique mais a trait à un péril imminent, recadre-t-il. Pour lui, quand il y a catastrophe sanitaire ou catastrophe naturelle, il faut renforcer les pouvoirs du Président de la république. « La première mission du Chef de l’Etat est de protéger de ses citoyens. C’est une avancée démocratique. » Il souligne que l’état d’urgence relatif à des questions de libertés ne n’est pas concerné. Face à cette situation critique, les outils dont dispose le Gouvernement dans le cadre de la loi ne peuvent plus suffire. Le régime de l’état d’urgence sanitaire permettra au Gouvernement de prendre, les mesures nécessaires et proportionnées à la catastrophe sanitaire en cours, a-t-il poursuivi. A son avis, l’état d’urgence sanitaire, reste pleinement nécessaire, pour assurer la continuité de la gestion de crise.