Les candidats à la migration irrégulière n’ont pas dit leur dernier mot. Ce, malgré les moyens déployés par les autorités sénégalaises et espagnoles pour rendre leur projet irréalisable. Si on se fie aux données livrées par la militante des droits humains Helena Garzon, des pirogues en provenance des rives sénégalaises continuent d’arriver aux Îles Canaries.
Le 26 décembre dernier, deux embarcations « sorties du Sénégal » qui avaient respectivement à leur bord 61 et 72 personnes dont 3 femmes ont fini leur course à Tenerife et à Gran Canaria. Ces deux îles de l’archipel espagnol enregistrent le plus grand nombre de migrants depuis la reprise de la route de l’Atlantique.
Avant cette date, plus de 2000 personnes avaient quitté le Sénégal pour rallier les Îles Canaries. Sur le chemin, plusieurs dizaines de morts auraient été dénombrés, selon des organisations internationales à l’instar de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Mais ces morts ajoutées aux conditions défavorables de voyage et aux menaces de déportation brandies par les autorités espagnoles ne semblent pas suffisantes pour dissuader les candidats à la migration. En dehors du Sénégal, des pays comme la Mauritanie ou le Maroc constituent des points de départ pour des centaines d’hommes et de femmes qui espèrent un meilleur devenir en Europe.