Kaolack – La troisième session 2013 de la Cour d’assises de Kaolack (Centre) a condamné samedi six personnes à des peines variées : deux ans de prison, 10 ans de travaux forcés et la perpétuité.
Quatorze accusés ont comparu lors de la cinquième journée de ladite session. Oumar Gaye a été condamné à la prison à perpétuité, pour actes de barbarie et de meurtre. Amath Dramé dit Madioubo, Ousmane Dramé, Sette Dramé et Momath Dramé ont été condamnés à 10 ans de travaux forcés, pour meurtre commis sur Djiby Diallo et Amadou Diao, le 21 novembre 2011.
Ils sont condamnés aussi à payer deux millions de francs CFA pour dommages-intérêts à la famille des victimes.
Ibrahima Diao, poursuivi pour avoir mis fin aux jours de Malèye Sakho, a écopé de deux ans de prison pour homicide volontaire sans intention de donner la mort.
La cour présidée par Pape Malick Ndiaye a prononcé l’acquittement pur et simple des autres accusés : Moth Dramé, Ibrahima Dramé, Moustapha Dramé, Mbaye Dramé, Ousmane Tall, Oumar Dramé, El Hadj Dramé et Ousmane Guèye.
Le 21 novembre 2011, les gendarmes de Kaolack se sont allés deux fois au village de Keur Mamour, pour tenter d’arrondir les angles entre des éleveurs et des cultivateurs s’affrontant à coups de coupe-coupe, de gourdins, de haches et d'armes à feu.
Les velléités ont commencé lorsqu'un âne appartenant à un berger de ce village est allé brouter de la paille d’arachide, dans le champ d’Amath Dramé. Une bagarre s'en est suivie, entre Moustapha Dramé, le frère d'Amath, et le berger Ibrahima Diao. Le conflit sera ensuite une affaire de familles ennemies.
"J’ai été obligé, pour sauver ma femme enceinte et mes deux enfants, de tirer un coup de fusil sur Malèye Sakho, qui s’apprêtait à me donner un coup, à l'aide d'un pilon", a dit Ibrahima Diao devant la Cour d'assises.
L’avocat général Soyoubou Sy a sollicité de la Cour la condamnation d’Ibrahima Diao à deux ans de prison pour meurtre et à six mois pour détention d’arme sans autorisation.
Les 14 avocats des accusés ont tous plaidé l’acquittement pur et simple de leurs clients. Le seul témoin oculaire de la bagarre a donné des versions contradictoires, ont fait valoir les avocats. Ils ont aussi invoqué l'absence de preuves assez suffisantes pour mettre un quelconque délit sur le dos de leurs clients.
