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Deux participants à l’UPEC interdits d’accès au pays: Afrikki condamne et soutient Martial Panucci et Reem Abass
Publié le mercredi 16 decembre 2020  |  Enquête Plus
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Depuis avant-hier, des membres de différents mouvements citoyens de l’Afrique sont à Dakar, dans le cadre de la 2e édition de l’Université populaire de l’engagement citoyen (Upec). Le musée des Civilisations noires reçoit les différentes manifestations prévues dans ce cadre. ‘’Tout en respectant les gestes barrières liés à la Covid-19, plusieurs militants et défenseurs des Droits de l’homme ont été conviés à ces rencontres à Dakar. Entre le 12 et le 13 décembre 2020, la plupart des invités sont arrivés à Dakar, sauf certains d’entre eux qui se sont vus refuser l’accès au Sénégal’’, lit-on dans une note d’Afrikki, organisatrice de cette manifestation, reçue à ‘’EnQuête’’.

En effet, informe-t-on, par un arrêté administratif, les autorités du Sénégal ont refusé l’accès à deux des militants invités. Il s’agit de Reem Abass, venue du sud du Soudan, et de Martial Panucci de la République du Congo. ‘’Le motif avancé pour la première nommée est ‘défaut de visa’, tandis que pour le second, problèmes de ‘passeports’’’, indique-t-on.

‘’Depuis que nos deux camarades ont été bloqués à l’aéroport international de Diass, Afrikki a usé de toutes les voies possibles pour leur faire délivrer des autorisations spéciales par l’autorité compétente, mais en vain. Notre sœur Reem Abass a dû reprendre un vol Dakar - Khartoum le lendemain, alors pour Martial Panucci, les tractations se sont poursuivies, dans l’espoir de décanter sa situation. Face aux blocages rencontrés, Afrikki s’est résolue à lui trouver un vol retour sur le Burkina pour le lundi 14 décembre 2020. Ce qui n’a pu être possible par faute de vol disponible. Le seul vol disponible qui convenait à notre camarade Martial, finalement, n’était prévu que le mercredi 16 décembre 2020’’, ajoutent les membres d’Afrikki présents à Dakar. En attendant, il vit dans des conditions difficiles à l’AIBD.

Ils se disent surpris par ce qui s’est passé. Aussi, ils s’indignent ‘’du fait que des Africains soient en zone de rétention dans un aéroport international au pays de Cheikh Anta Diop’’. Ils dénoncent ‘’vigoureusement ce traitement inapproprié, ce manque d’hospitalité entre frères et sœurs africains. Et cela, en contradiction flagrante avec l’hospitalité de la Teranga sénégalaise et la volonté de l’Union africaine de bâtir un continent sans frontière. Malgré toutes les démarches d’Afrikki pour obtenir à nos frères l’autorisation de débarquer, ils vont être expulsés’’.

Pourtant, ‘’ces personnes en détention administrative qui vont être expulsées vers leurs pays de départ, n’ont commis aucun crime, si ce n’est de militer pour le respect des Droits de l’homme, de la dignité et des libertés fondamentales sur leur continent’’
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