Le traitement judiciaire du cas Assane Diouf inquiète les activistes Guy Marius Sagna (Front anti-impérialiste pour une révolution populaire panafricaine - Frapp) et Thiat (Y en a marre). En conférence de presse hier, ils ont dénoncé ‘’un rapt, une prise en otage’’ d’Assane Diouf et exige sa libération ou son jugement. ‘’Nous disons à la justice sénégalaise et à l’Etat du Sénégal de ne pas se moquer de nous. Ce dossier ne mérite pas une enquête.
Le citoyen Assane Diouf a été pris en flagrant délit. Il a insulté. Il aurait dû être jugé dans la même semaine. C’est une honte pour la justice de ce pays. Dans un dossier de trafic de faux billets, de trafic de drogue, oui, il peut et doit y avoir instruction. Un dossier de vol ou de détournement de deniers publics, oui, il doit y avoir une instruction, mais ce dossier est un flagrant délit’’, a martelé Guy Marius Sagna.
Le mis en cause a été arrêté en juin dernier, pour injures au chef de l’Etat. ‘’Il faut savoir s’exprimer, éduquer sa langue. Nous interpellons notre frère Assane Diouf et tous nos concitoyens, car les injures n’ont pas leur place au Sénégal. Nous désapprouvons cette façon de faire. Donc, nous ne soutenons aucun citoyen qui insulte comme il veut. Il a fauté. Qu’on le juge selon la loi. Mais ce qui se passe actuellement ne relève pas de la justice’’, indique l’activiste.
Thiat et Guy M. Sagna affirment qu’Assane Diouf montre le recul démocratique au Sénégal et la manipulation de la justice pour des intérêts personnels. Raison pour laquelle ils demandent aux Sénégalais de ne point abandonner les membres de l’Union des magistrats sénégalais qui se battent pour une justice indépendante. Et le coordonnateur du mouvement Frapp d’ajouter : ‘’Nos amis de Y’en a marre en ont été victimes récemment. Ils ont été arrêtés parce que simplement, ils sont allés déposer une lettre à l’agence Orange de la VDN.
J’ai moi-même été victime de cela deux fois. Il y a un grave recul des libertés dans ce pays. Les Sénégalais doivent refuser cela. L’Etat se réfugie derrière le prétexte de la pandémie pour museler les Sénégalais, interdire toute manifestation, pendant que les membres de l’APR organisent des rencontres sans être inquiétés. On ne peut pas accepter cette politique de deux poids, deux mesures.’’