Au total, 107 cas de personnes vivant avec le VIH-Sida, ont été diagnostiquées, depuis le début des opérations de prise en charge des malades dans le district sanitaire de Dioffior (Fatick), a indiqué, dimanche, Aboubacar Sow, médecin- chef-adjoint dudit district.''Sur ce nombre de 107 cas suivis, 50 viennent régulièrement au rendez-vous et 43 d’entre-deux sont sous traitement antirétroviraux au niveau du centre’’, a indiqué, M Sow lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, organisée en partenariat avec l’ONG World Vision, à Keur Samba Dia (Fimela).
''Les femmes sont les plus touchées avec soit prés de 80% des patients suivis’’, a-t-il ajouté, indiquant, que de plus en plus, les jeunes femmes sont touchées aussi.
''Au début, a-t-il dit, on avait des femmes âgées de 50 ans, 60 ans mais de plus en plus, on voit des femmes âgées d’une vingtaine d’années qui sont diagnostiquées’’. ''La tranche d’âge la plus vulnérable se située actuellement à 25 ans’’, a-t-il précisé. Situé dans une zone touristique où les gens voyagent beaucoup, le district sanitaire de Dioffior couvre plusieurs localités à risque contre le VIH-Sida et reste confronté à des problèmes de prise en charge des malades, a encore fait part le médecin. ''Le centre de santé a connu des difficultés au début du fait de l’absence de technicien de laboratoire, pour faire le bilan des personnes vivant avec le VIH. Mais depuis quelques temps un technicien supérieur a été recruté’’, a-t-il indiqué. ''Au-delà, a-t-il poursuivi, le district fait face à l’absence de tests de CD4, nécessaires pour démarrer un traitement chez une personne vivant avec le VIH-Sida’’.
''Au district sanitaire de Dioffior, on n’a pas le microscope à fluorescence pour doser le CD4, ça nous cause d’énormes problèmes. Ce qui fait qu’on est obligé de référer les malades à Fatick ou à Mbour pour faire ce test qui est nécessaire pour démarrer un traitement chez un PV VIH’’, a-t-il déploré. Aussi, il a lancé, un plaidoyer pour doter le centre de santé de microscopes à fluorescence, de microscopes destinés à faire les tests CD4.
''C’est un plaidoyer pour le district, pour pouvoir faire le diagnostic précoce et faire le traitement’’, a-t-il dit. Partenaire du district sanitaire de Dioffior dans la célébration de cette journée, Cheikh Ndep Sène, superviseur, à l’ONG World Vision, a souligné que la prévention et le suivi contre sont parmi leurs priorités. ''C’est pourquoi, a t-il dit-il, nous accompagnons les postes de santé, les districts, dans des activités de masse comme aujourd’hui, à la sensibilisation sur les modes de transmission de la maladie’’.
