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Vinci et Andritz gagnent le marché de construction du barrage de Sambangalo
Publié le samedi 12 decembre 2020  |  afrik21.africa
Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall visite le barrage de Niandouba, dans l`Anambé
Niandouba (Vélingara), le 22 Février 2015 - Le président de la République, Macky Sall, a visité dimanche matin les installations du barrage de Niandouba, dans la région de Vélingara (sud), dans le cadre de la tournée économique dans la région de Casamance.
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La construction du barrage polyvalent de Sambangalou a été confiée à un consortium formé par le groupe français Vinci Construction et l’autrichien Andritz. La retenue d’eau qui fera fonctionner une centrale hydroélectrique de 128 MW servira également à l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation.
L’Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) progresse dans la mise en œuvre de son projet hydroélectrique de Sambangalou dans la région de Kédougou, au sud-est du Sénégal. L’organisation sous régionale vient de désigner un consortium pour la réalisation de l’ensemble des travaux relatifs à ce projet. Il est formé des sociétés Vinci Construction Grands Projets, Vinci Construction Terrassement, toutes deux filiales du groupe français Vinci Construction qui détient 75 % du consortium. Les 25 % restant reviennent à Andritz Hydro Allemagne et Andritz Hydro Autriche, deux filiales du groupe autrichien Andritz, spécialisé dans la conception et la fabrication d’équipements comme les turbines pour les centrales hydroélectriques.
Les quatre entreprises s’engagent ainsi dans l’exécution d’un contrat de 388 millions d’euros. Les travaux portent sur la construction d’un barrage mesurant 91 m de hauteur, avec un réservoir qui s’étendra sur 181 km², à cheval entre le Sénégal et la Guinée. Selon l’OMVG qui assure la maîtrise d’ouvrage, les travaux seront divisés en trois phases dont la première portera sur la construction des voies d’accès, du pont de Kédougou et la cité du Maître de l’ouvrage. Dans un second temps, le consortium se concentra sur la construction du barrage et la centrale hydroélectrique. La dernière phase porte sur la mise en place des équipements électro-hydromécaniques dans la centrale de Sambangalou qui affichera une capacité de 128 MW.
L’approvisionnement en eau potable et l’irrigation
« Pour une mise en œuvre efficace du Projet, les deux parties ont convenu de signer un Contrat de “type phasé” dans lequel le groupement effectue d’abord des travaux préliminaires dans la phase initiale avant de passer progressivement aux phases suivantes », indique l’OMVG. Les travaux commenceront au cours du premier semestre 2021 et dureront 48 mois.
Les 128 MW (402 GWh par an) d’électricité produite dans le cadre de ce projet seront injectés aux réseaux électriques nationaux des pays membres de l’OMVG, notamment le Sénégal, la Guinée, la Guinée-Bissau et la Gambie. À travers sa filiale Vinci Energies, Vinci Construction « déploie actuellement plusieurs centaines de kilomètres de lignes à haute tension » pour permettre le partage de la production. Si la vocation première du projet est la production d’électricité, le futur barrage de Sambangalou sera utilisé pour d’autres fins.
La retenue d’eau permettra « (…) le développement de l’irrigation des terres agricoles ainsi que l’approvisionnement en eau potable des localités environnantes. À l’issue du chantier, la station de traitement d’eau potable installée dans le cadre du projet sera cédée aux populations locales », indique Vinci Construction.
La perte des terres agricoles
Si pour l’OMVG, le projet permettra de réguler le débit du fleuve Gambie, la retenue d’eau bouleversera aussi la vie des populations installées dans la zone d’emprise du réservoir du barrage. Composés majoritairement d’agriculteurs, les riverains seront obligés de quitter leurs villages, laissant derrière eux des souvenirs, les terres fertiles, des pâturages, des plantations, le patrimoine culturel, etc.
« Le déplacement des populations dans la zone de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou est provoqué par la création d’une retenue de 181 km² qui va s’étendre sur des territoires sur lesquels sont installés 10 villages », reconnaît l’OMVG. L’organisation a mis en place un plan d’action de réinstallation (PAR) qui permettra aux personnes impactées de renouer avec leurs activités, mais bien loin de leurs terres d’origine. Le PAR fait partie des exigences des 10 partenaires financiers du projet, notamment les banques de développement. Elles se sont mises d’accord en 2015 pour mobiliser 1 milliard de dollars pour la construction du barrage, la centrale hydroélectrique, ainsi que les lignes électriques.
Parmi ces partenaires, figure la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’Investissement (BEI), la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement, l’Agence française de développement (AFD), la Banque islamique de développement (BID), l’Agence japonaise pour la coopération internationale (Jica), le Fonds Koweitien pour le développement économique arabe (FKDEA), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la Banque mondiale et Exim-Bank de Chine. Les gouvernements des quatre pays bénéficiaires du projet apporteront également leur contribution financière à la mise en œuvre du projet d’aménagement hydroélectrique de Sambangalou.



Jean Marie Takoule
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