Il est beaucoup question de la dette africaine ces derniers temps avec ces engagements pris par les pays du G20. Ils veulent trouver des solutions pour alléger le fardeau des pays les plus pauvres, en cette période de crise mondiale. De son côté, l’Afrique met des propositions sur la table, c’est notamment le travail du quatuor d’envoyés spéciaux mis sur pied par l’Union africaine.
L’Afrique est endettée, mais elle ne cherche pas à fuir ses responsabilités à tout prix. Ne pas payer ses dettes auprès des créanciers, notamment privés, serait vu comme une catastrophe par de nombreux économistes, comme le sénégalais Chérif Salif Sy. « Ça donne une très mauvaise image. Un pays qui demande l’annulation totale d’une dette légitime, ou qui se déclare en défaut de paiement, on peut lui imposer n’importe quoi. »
Dans le monde actuel où les États africains empruntent entre un quart et un tiers de leurs besoins sur les marchés financiers, réclamer des rééchelonnements ou des annulations de dette, c’est prendre le risque de dégrader sa signature et donc à terme de se voir imposer des taux d’intérêt plus élevés.