Les pays africains doivent établir des infrastructures solides et investir dans leur personnel pour faciliter le déploiement de vaccins contre le COVID-19 sur le continent, a déclaré jeudi une haute responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti, a indiqué qu'une distribution fluide de vaccins était essentielle pour contenir la propagation du virus dans un contexte de multiplication des infections sur le continent.
"La plus grande campagne d'immunisation de l'histoire de l'Afrique est pour bientôt, et les gouvernements africains doivent intensifier de toute urgence leur préparation", a déclaré Mme Moeti dans un communiqué publié à Nairobi.
"La planification et la préparation détermineront le succès ou non de cette entreprise sans précédent, et nous avons besoin d'une direction active et d'une implication aux plus hauts niveaux des gouvernements avec des plans de coordination nationale solides et complets", a-t-elle ajouté.
Une étude menée par l'OMS indique qu'un grand nombre de pays africains ne sont pas préparés de manière adéquate à mener une campagne d'immunisation contre le COVID-19 en raison de difficultés de personnel et de logistique.
Cette étude révèle que le score de préparation des pays du continent à un déploiement de vaccin contre le COVID-19 est d'environ 33% en moyenne, un chiffre bien inférieur au niveau recherché de 80%.
Chacun des 47 pays de l'OMS dans la région Afrique a reçu un Outil d'évaluation de la préparation au vaccin destiné à être utilisé par les ministères de la Santé.
Cet outil fournit une feuille de route pour permettre aux pays de planifier l'introduction d'un vaccin contre le COVID-19 et couvrir des dizaines de zones critiques comprenant la planification et la coordination, les ressources et plans, les réglementations en matière de vaccin, la logistique, l'implication des communautés, la sécurité et la surveillance.
"Développer un vaccin sûr et efficace n'est que la première étape d'un déploiement réussi", a déclaré Mme Moeti.
"Si les communautés ne sont pas impliquées et convaincues qu'un vaccin protégera leur santé, nous ne ferons pas de grandes avancées. Il est essentiel que les pays dialoguent avec leurs communautés et écoutent leurs préoccupations et leur donnent une possibilité de s'exprimer dans ce processus", a-t-elle ajouté.