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Polémique autour des accords de pêche entre le Sénégal et l’UE et la raréfaction du poisson: Alioune Ndoye botte en touche et parle de lien «hasardeux»
Publié le mercredi 25 novembre 2020  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DR
1er rendez-vous du ``Gouvernement face à la presse`` au Building administratif
Dakar, le 24 novembre 2020 - Une dizaine de ministres du gouvernement ont répondu, ce mardi 24 novembre 2020, aux questions de la presse dans le cadre du nouveau rendez-vous “Gouvernement face à la presse" qui doit désormais se tenir tous les 15 jours.
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Venu, comme tous les autres ministres, faire sa communication sur le secteur de la pêche qu’il dirige, le ministre Alioune Ndoye a été interpellé sur la polémique concernant les accords de pêche signés avec l’Union européenne (l’Ue) et la raréfaction du poisson poussant les jeunes à immigrer irrégulièrement. Toute en précisant que les pêcheries concernées par ces accords ne sont pas attaquées par nos acteurs locaux, il a botté en touche tout lien «hasardeux» entre les accords de pêche avec l’Ue et l’immigration irrégulière.

Le ministre de la Pêche a tout d’abord tenu à préciser que le Sénégal dispose d’accords de pêche avec beaucoup de pays de la sous-région, mais aussi avec l’Ue. Par rapport à la polémique sur les accords de pêche avec l’Ue, il a rappelé que le Sénégal et l’organisation européenne ont eu un protocole d’accords de pêche, depuis 1979. A son avis, ce protocole a évolué car, avant il pouvait concerner toutes les pêcheries. Donc, concernant le dernier protocole finalisé le 16 juillet 2019 à Bruxelles, il dira qu’il ne porte que sur des espèces auxquelles les acteurs locaux ne s’attaquent pas.

Poursuivant, il dira qu’avec la politique menée par l’Etat, maintenant des acteurs locaux commencent à s’attaquer à ces espèces. Après avoir listé les membres de la délégation qui ont pris part à la signature des accords de pêche avec l’UE, il a indiqué que c’est en toute transparence que cela a été fait.

Rappelant que les accords portent sur 10.000 tonnes de Thon et 170.000 tonnes de Merlu, défini par un organisme international, en l’occurrence la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat) qui prévoit des quotas sur ces espèces thonidés à chaque pays, parce qu’elles sont surveillées. Suffisant pour dire qu’il y a une assurance dans cette collaboration concernant la gestion durable de ces ressources-là.

Ainsi donc, il rassure que tout ce qui est fait l’a été selon la réglementation sénégalaise en vigueur et en toute transparence. Par conséquent, le ministre Ndoye a balayé d’un revers de main le lien fait entre la signature des accords de pêche avec l’Ue et l’immigration clandestine.

A cet effet, il a laissé croire que ces accords portaient sur des pêcheries qui n’intéressent pas les pêcheurs artisanaux. Mieux, pour justifier la raréfaction du poisson, il explique que normalement, en période d’hivernage, les professionnels fermaient la campagne. Il n’a pas manqué de rappeler que le poisson n’a pas de nationalité et migre selon les périodes de l’année. Ainsi donc, il prévient que si le Sénégal refusait de participer à cette gestion, les voisins ou d’autres le feront.

Pis, il dira que sur ces 10.000 tonnes accordées à l’Ue, si le Sénégal ne le fait pas, cette ressource qui ne nous appartient pas peut ne pas rester au Sénégal. Par conséquent, il en a déduit que le lien qui serait fait directement entre les accords de pêche avec l’Ue et la raréfaction du poisson avec comme conséquence, l’immigration irrégulière des jeunes, est très «hasardeux» parce qu’il ne s’agit même pas des mêmes espèces, encore moins des mêmes activités. Pour autant, il informe que le Sénégal est en discussion avec l’ensemble des pays de la sous-région avec lesquels il a signé des accords de pêche pour disposer d’un registre commun. Cela, dans le but de mutualiser les efforts pour mieux lutter et mieux protéger nos côtes.

Pour en finir, il informe que présentement, il y a au total, au niveau de la flotte intervenant pavillon sénégalais, 129 navires. A son avis, l’Ue qui a une capacité supérieure, se limite à 31 navires qui interviennent dans nos eaux, dont 10 français et 21 Espagnols. Cela, sans compter les quelques autres licences des pays de la sous-région.

LA PECHE ARTISANALE ASSURE 80% DES DEBARQUEMENTS AU SENEGAL

Répondant à une question relative à la supposée vente de licence aux étrangers au détriment de la pêche artisanale, le ministre Alioune Ndoye précise que l’Etat ne vend pas de licences aux étrangers. Il a relevé que la pêche artisanale assure au minimum 80% des débarquements au Sénégal.

En moyenne, il considère que nous sommes à 500.000 tonnes de débarquement au Sénégal auquel il faut attribuer 80 à 85% à cette pêche artisanale. Ce qui lui fera dire qu’avec la pandémie, malgré toutes les restrictions qui se sont imposées à ce secteur, son ministère verra les statistiques de cette année pour mieux apprécier cet élément.
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